Au Canada
Saison des feux de forêt: les conditions font craindre le pire
Par La Presse Canadienne
La saison des incendies de forêt s’annonce hâtive au Canada et certains indicateurs font craindre le pire pour les prochains mois.
La saison de 2023 avait ravagé plus de forêts et déplacé plus de personnes que toute autre saison jamais enregistrée au pays et rien n’indique que 2024 sera meilleure.
«Il y a plusieurs tendances inquiétantes. Nous nous attendons à des températures au-dessus des moyennes partout au pays», a indiqué le ministre fédéral de la Protection civile, Harjit Sajjan, lors d'une conférence de presse mercredi.
Son collègue Jonathan Wilkinson, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, a ajouté que le gouvernement «se prépare au pire, mais espère le meilleur».
Des températures supérieures aux normales saisonnières qui continuent d’être observées dans l’ensemble du pays, une faible couverture neigeuse et la sécheresse des sols sont parmi les indicateurs qui font en sorte que les autorités sont dans un état d’alerte élevée.
«El Niño et les changements climatiques auront un impact sur le printemps et l’été 2024», peut-on lire dans un document préparé par Sécurité publique Canada et transmis aux médias mercredi.
Actuellement, 70 feux de forêt sont recensés au pays, principalement dans l’Ouest.
Prévisions à court terme
Lors d’une séance d’information technique mercredi matin, des représentants du gouvernement fédéral ont indiqué «qu’un risque d'incendie précoce et supérieur à la normale est possible dans l'ouest du Canada, l'est de l'Ontario et le sud du Québec» au mois d’avril.
Pour le mois de mai, «un risque d'incendie supérieur à la normale est possible dans les Prairies, dans l'est et le sud de la Colombie-Britannique, dans le nord de l'Ontario et dans l'ouest du Québec».
Toutefois, à long terme, il est plus difficile d’évaluer les risques en raison de la «grande incertitude des prévisions de précipitations».
«On pourrait avoir une autre saison d’incendie record cette année», a indiqué l’un des fonctionnaires du gouvernement.
Stéphane Blais, La Presse Canadienne
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