Lock-out à la Librairie Martin : Une coopérative pourrait voir le jour
Deux semaines après qu’un lock-out ait été décrété à la Librairie Martin du centre-ville de Joliette, les employés ont manifesté devant les locaux de la rue Saint-Viateur, le 7 janvier.
Malgré la surprise du déclenchement du lock-out, le 24 décembre dernier, à 16h30, par la direction, la quinzaine d’employés de la librairie s’est réunie en assemblée générale, la veille pour faire le point dans ce dossier.
Ainsi, les employés ont donné le mandat à leur syndicat de mandater la firme MCE Conseils afin d’entreprendre une étude de faisabilité pour une possible coopérative d’employés dans le but de sauver l’entreprise. On étudiera aussi les différentes alternatives de coopératives de travailleurs qui peuvent être possible. De plus, des investisseurs auraient manifesté leur intérêt à participer au projet au cours des derniers jours. Pour le moment, il est impossible de dévoiler leur identité ni s’il s’agissait d’investisseurs locaux ou du milieu de l’édition.
« Il faudra encore attendre plusieurs semaines avant de crier victoire. Mais c’est un pas positif qui pourrait permettre une réouverture dans quelques mois », a mentionné au Journal, Benoit Boucher, conseiller syndical à la CSN.
Le 15 décembre dernier, lors de la rencontre de négociation entre les deux parties devant une conciliatrice du ministère du Travail, la partie patronale avait offert la possibilité de céder l’entreprise aux employés par le biais d’une coopérative.
Le syndicat avait convenu de présenter le projet à ses employés lors de l’assemblée du 6 janvier. Or, le lock-out décrété le 24 décembre a surpris tout le monde, d’avouer M. Boucher. « On se ne s’attendait pas à ça, surtout le moment choisi. Lors de notre première séance de négociation, le 29 septembre 2015, nous avions entamé une analyse financière de l’entreprise. Mais celle-ci n’était pas terminée le 15 décembre, en raison d’un manque d’informations dû à une collaboration mitigée de l’entreprise », a déploré celui qui est le négociateur syndical dans ce dossier.
L’étude de faisabilité et la mise en place de la coopérative, s’il y a lieu, pourraient prendre de six mois à un an selon Benoit Boucher. La quinzaine d’employés de la librairie en lock-out a cependant commencé à recevoir, le 6 janvier, une allocation de 250$ par semaine, par employé, payée par le fond de grève.
Parmi les demandes de la partie patronale, celle-ci souhaitait éliminer le plan d’assurance collective des employés ainsi que de sabrer dans les vacances, les congés fériés et de maladie. Du côté des employés représentés par la CSN, ceux-ci étaient prêt à accepter un gel salarial pour la première année et une augmentation selon le coût de la vie pour les années subséquentes, dans un contrat de plusieurs années.
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