« Les Impatients » voient le jour à Joliette
Depuis quelques semaines, des personnes ayant des problèmes de santé mentale, participent à des ateliers d’art qui leur permettent de sortir de leur isolement
Le projet « Les Impatients » a été implanté à Joliette en collaboration avec le Centre Intégré de Santé et de Service Sociaux (CISSS) de Lanaudière, en collaboration avec le Musée d’Art de Joliette et la Fondation de la Santé du Nord de Lanaudière.
Pour Frédéric Paladry, directeur-général des Impatients, les ateliers permettent à la clientèle visée de faire de la création, grâce à de la peinture, le dessin, la musique, les bandes dessinées, etc. « On veut que les participants soient reconnus comme des personnes et non comme des patients. De plus, le projet permet de cultiver leur fierté tout en permettant des rapprochements avec la communauté. Durant les ateliers, il n’est jamais question de leur maladie », a-t-il expliqué, en conférence de presse, le 6 octobre.
C’est grâce à l’initiative de six étudiants du Cégep Régional de Lanaudière si le projet local a pu voir le jour. «À Joliette, on s’est inspiré du modèle de Montréal grâce à nos visites dans leurs ateliers. Par la suite, on a rencontré le CHRDL avec qui on a développé un partenariat avec eux », de mentionner Mélanie Gagnon et Annie Grégoire, deux étudiantes.
Les ateliers sont animés par Maryline Bissonnette, artiste d’art contemporain, ainsi qu’une intervenante en psychiatrie.
Actuellement, une trentaine de personnes participent à ces ateliers, soit une vingtaine au Musée d’Art et une dizaine au CHRDL. Chaque groupe compte une dizaine de personnes. « On a encore de la place pour deux personnes par groupe et un autre groupe. Actuellement, seuls les patients suivis par un psychiatrique nous sont référés. On aimerait éventuellement que les médecins, psychologues et infirmiers (ères) puissent référer leur patients », ajoute la Dre Valérie Falardeau, psychiatre.
Le président-directeur-général du CISSS de Lanaudière, Daniel Castonguay, s’est dit très heureux de cette initiative. « C’est un bel exemple de prise en charge de la communauté. Je remercie les partenaires pour leur implication dans ce projet mobilisateur », a-t-il précisé.
La Fondation finance le projet pour les trois prochaines années, à raison de 30 000$ annuellement.
« Je peux sortir de ma solitude » - Lucie Tremblay
Pour une participante à ces ateliers, Lucie Tremblay, « Les Impatients » ont été une révélation pour elle.
« Ça me permet de sortir de ma solitude, de faire un retour à la vie. Par la création, on fait parler nos émotions qui sont malades », a-t-elle témoigné.
Elle ajoute qu’après une hospitalisation en psychiatrie, il y a 15 ans, elle s’est retrouvé dans un logement 1 ½ sans télévision, ni téléphone, durant trois ans. «C’est tellement inspirant de dessiner sur le bord de la rivière que ça me rend zen », a mentionné Mme Tremblay.
De gauche à droite: Lucie Tremblay (Une "Impatiente"), Frédéric Palardy (directeur général "Les Impatients", Mélanie Gagnon et Annie Grégoire (deux étudiantes du Cégep et instigatrices du projet), la Dre Valérie Falardeau (psychiatre au CHRDL) et Daniel Castonguay (PDG du CISSS de Lanaudière).
Quelques "impatients" avec quelques élèves du Cégep Régional de Lanaudière.
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