La route 158 serait l’une des plus dangereuses du Québec

Par Mathieu Ferland
La 158 fait partie du palmarès des routes les plus dangereuses du Québec. Un constat que trois accidents mortels en trois semaines ont rappelé aux automobilistes de la région de Lanaudière qui l’empruntent.
Entre 2006 et 2011 uniquement, la route 158 a fait 51 morts et 129 blessés graves. Plus récemment, deux accidents mortels sont survenus en moins de sept jours, la première à la hauteur de Crabtree et la seconde à Saint-Alexis, soit 13 km plus loin.
Le sergent Gino Paré, de la Sûreté du Québec, confirme ce qui n’est plus un secret pour personne. « Elle compte parmi les routes dangereuses du Québec, et demeure l’une de nos priorités », rassure le policier. Selon lui, le principal facteur de danger de la 158 provient de son achalandage extrêmement élevé par rapport à sa configuration. « Elle est la continuation d’une autoroute importante et ses infrastructures n’ont pas suivi le développement démographique de certains secteurs », affirme le sergent Paré. Il mentionne des municipalités telles que Saint-Lin-Laurentides et Saint-Paul notamment, qui ont vu leur population croître à un rythme exponentiel depuis les dernières années. « Plus il y a de voitures sur une route, plus il y a des risques d’accident », ajoute-t-il.
La SQ soutient que la 158 demeure une priorité pour le corps policier. « Nous sommes sensibles et conscients de son danger », ajoute le sergent Paré, qui souligne que de nombreuses opérations radar sont tenues dans le secteur afin de faire ralentir les automobilistes.
« Les gens se croient invincibles »
Le Journal s’est également entretenu avec un ancien policier de la région de Joliette qui a longtemps patrouillé le secteur. « Les gens se croient invincibles et ne réalisent pas que c’est une route dangereuse », explique l’ancien patrouilleur. Il souligne que les secteurs où les dépassements sont permis ne sont pas suffisamment longs pour permettre des manœuvres en toute sécurité.
Plusieurs hypothèses
Chaque fois, lorsque les enquêteurs sont en présence d’un accident mortel, toutes les hypothèses sont examinées afin de découvrir ce qui a pu causer la mort. « Tout doit être étudié, que ce soit la fatigue, la technologie, même les gestes volontaires doivent être considérés », ajoute le sergent Gino Paré. Pour ce qui est, justement, des gestes volontaires, le sergent Paré avoue que les policiers n’ont aucun contrôle sur ce type d’événement, qui peut se produire sur n’importe quelle route du Québec.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.