La construction est au ralentie à Joliette

Par Louis-Antoine Lemire
Le nombre de mises en chantier a baissé de 54 % à Joliette de janvier à mars 2013 par rapport à la même période l’an dernier, selon les chiffres de la Société canadienne d'hypothèques et de logement, SCHL.
En 2012, le nombre de mise en chantier se chiffrait à 97 pour l’agglomération Joliettaine tandis que le volume de mise en chantier s’établissait à 45 en 2013 lors du premier trimestre, a mentionné l’analyse principal de marché à la SCHL, Francis Cortellino. Selon lui, la baisse se répercute surtout dans la construction de maisons individuelles et des habitations de type jumelées. Également, il y a eu une diminution sur les résidences destinés aux logements locatifs. La seule hausse se situe au niveau des copropriétés où il y a eu douze mises en chantier en début de 2013 versus trois pour l’année précédente. L’analyste croit que la croissance de l’emploi plus faible a fait en sorte que le nombre d’acheteurs potentiels a diminué. De plus, il considère que le nouveau contexte financier des hypothèques en termes d’amortissement à un impact. «Comme c’est impossible d’amortir notre hypothèque sur 30 ans, ça peut limiter le bassin d’acheteur potentiel », pense M. Cortellino. Toutefois, il prévient qu’il faut demeurer prudent avec ce type de données, car les taux hypothécaires demeurent relativement faibles et que le milieu de l’immobilier est volatile. « Il faut entendre quelques mois encore pour affirmer que le portrait 2013 est négatif.»
Répercussions
Pour sa part, l’entrepreneur Christian Bordeleau, de Bidel Construction Christian Bordelau a noté une baisse de 50 % des mises en chantier dans son entreprise. Toutefois, cette situation ne l’inquiète pas outre mesure, car les nombreuses rénovations ont pallié au manque à gagner. De son côté, Pierre Bellehumeur, des Entreprises Pierre Bellhumeur 2012 Inc qui se spécialise en construction agricole, a fait valoir qu’il y a eu une baisse vertigineuse des mises en chantier par rapport à l’an passé. « C’est beaucoup plus tranquille. C’est effrayant » a qualifié M. Bellhumeur. Ce dernier n’a pas le choix d’effectuer des petites rénovations pour joindre les deux bouts.
Quant à lui, le propriétaire de Construction Morin Laflèche, Laflèche Morin, admet ne pas avoir été affecté par la diminution des mises en chantier, car une bonne partie de son travail est axé sur les constructions commerciales. L’entreprise n’a jamais si bien fonctionné. Nous avons un roulement de dix chantiers comparativement à quatre l’an dernier », a dit M. Morin
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