« Nous ne voulons pas de retour en arrière, mais s'il le faut, nous prendrons des mesures »
COVID-19: après des débordements, Horacio Arruda met en garde
Par Inès Lombardo, Journaliste
Depuis le CIUSSS de Lanaudière, le Dr Horacio Arruda a mis en garde les Québécois et les a rappelés au respect des règles pour lutter contre la transmission de la COVID-19, après des débordements observés dans certains rassemblements, notamment à Rawdon et en Montérégie la semaine dernière.
En pleine tournée québécoise, le Dr Harruda a observé : « On voit parfois certains relâchements. Je ne veux pas cibler de groupe en particulier mais un relâchement serait la source d'une flambée des cas dans la communauté. Je l'ai dit, il faut apprendre vivre avec le virus. Nous ne sommes pas revenus a l'ère pré-COVID19 ».
Éteindre de petits foyers plutôt qu'une seconde vague
Il s'est empressé d'ajouter: « Je sais que je suis un rabat-joie. Mais je préfère qu'on passe à travers ensemble, qu'on aide les entreprises qui ont travaillé fort. Pour cela, il faut respecter les consignes, c'est majeur, sinon, nous allons devoir revenir en arrière. »
Le Dr Lessard, directeur par intérim de la santé publique au CIUSSS de Lanaudière, a souligné qu'à peine la première vague achevée, le Québec se prépare à affronter la seconde. Horacio Arruda a complété: «Nous ne savons pas encore s'il s'agira d'une vague réelle ou de vaguelettes.»
Selon lui, cette seconde option serait l'idéal, car cela permettrait d'éteindre rapidement de petits foyers de cas plutôt qu'une grande vague comme ces trois derniers mois.
Pour cela, il a ainsi dû rappeler, ce mardi, les règles qui permettent d'endiguer la transmission du virus: la distanciation sociale de deux mètres, le lavage fréquent des mains et, dans la mesure du possible, le port du masque. Celui-ci sera obligatoire dès le 13 juin dans les transports en commun du Québec, comme annoncé la semaine dernière par le premier ministre Legault.
Assurant ne vouloir faire la morale à personne ni se placer au-dessus, il a souligné:
« De grâce, même si c'est l'été, même si nous en avons tous ras-le-bol de ce virus, il faut maintenir le cap. Des gens travaillent actuellement pour retracer les contacts des cas positifs. Ils travaillent pour réparer l'absence de distanciation qui a pu être observée. »
Dépistage et traçage de contacts au menu estival
De son côté, le Dr Lessard a dressé un portrait alarmant de la situation lanaudoise, un exemple de ce qui peut se passer au Québec en ce moment. Présentement dans Lanaudière, 5 à 10 cas par jour sont recensés. Ces cas viennent de rassemblements de cinq à 15 personnes où, à chaque fois, au moins une personne est positive.
« Je veux souligner que la game est pas finie. Le virus circule toujours. Maintenant, les cas sont souvent des jeunes qui se disent que le virus n'a pas d'impact sur eux car ils en guérissent ou ils n'ont parfois même pas de symptômes. Je comprends. Mais il y a un problème: on peut le passer à quelqu'un d'autre qui peut en décéder.»
Les mesures à respecter, répétées depuis le début et instaurées dans touts les entreprises rouvertes au public sont toujours à appliquer. À Lanaudière une campagne régionale sera mise en place par la DSP pour sensibiliser les gens à la poursuite des règles de distanciation et d'hygiène.
Le lourd travail de la santé public, à Lanaudière comme ailleurs, est plus que jamais de retracer les cas et de les isoler, pour transformer cette future seconde vague en «vaguelettes».
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.