Un budget indifférent aux attentes des Québécois
Par Communiqué
« Avec leur budget indifférent aux besoins des Québécoises et des Québécois, les conservateurs risquent de provoquer des élections. Le budget Flaherty confirme en effet que les conservateurs privilégient clairement l'Ontario et l'Ouest canadien alors que le Québec passe encore une fois son tour. Dans sa forme actuelle, le budget conservateur est inacceptable pour le Québec », a déclaré le député de Joliette et leader parlementaire du Bloc Québécois, Pierre Paquette.
« En dévoilant nos attentes budgétaires, en janvier, nous avions pourtant clairement fait savoir que, pour le Bloc Québécois, le versement au Québec des 2,2 milliards de dollars pour l'harmonisation de la TVQ et de la TPS était une condition sine qua non. Malheureusement, les conservateurs ont décidé que, contrairement à l'Ontario, la Colombie-Britannique et les provinces atlantiques, le Québec, qui est pourtant un précurseur, n'a toujours pas son dû. Pour mettre fin à cette iniquité historique, le Bloc Québécois proposera d'ailleurs d'amender le budget Flaherty », a expliqué Pierre Paquette.
« Les conservateurs ont en fait choisi de ne rien acquitter de la facture totale de 5 milliards de dollars des différents contentieux perdurant entre Ottawa et Québec. Outre la compensation pour l'harmonisation des taxes, on parle de 1,5 milliard de dollars pour corriger les aberrations de la formule de péréquation; 800 millions afin de rétablir le niveau de financement de l'éducation et des programmes sociaux au niveau de 1994; 137 millions en paiement de stabilisation pour perte de revenus et 421 millions pour la part fédérale des dépenses encourues en raison de la crise du verglas. Un tel règlement global aurait augmenté d'autant les moyens financiers dont dispose le gouvernement du Québec pour offrir les différents services à la population », a-t-il poursuivi.
Pas de réforme globale de l'assurance-emploi
« Au plan social, les conservateurs démontrent qu'ils n'ont que faire des plus démunis. Le budget ignore la nécessité maintes fois démontrée de procéder à une véritable réforme de l'assurance-emploi qui corresponde à la réalité des travailleuses et des travailleurs. Au lieu d'offrir des solutions sur le long terme, le gouvernement conservateur préfère continuer à piger dans la caisse (17 milliards de dollars sur cinq ans), et se contenter de projets-pilotes. Le Québec, et en particulier ses régions, avait aussi besoin d'un vrai programme d'aide pour les travailleuses et travailleurs âgés qui ont perdu leur emploi afin de les soutenir jusqu'à leur retraite. Dans la circonscription ce programme aurait pu venir en aide à bon nombre de personnes qui ont perdu leur emploi lors de fermetures comme celle à Saint-Michel-des-Saints en 2007 ou à Saint-Thomas récemment. Manifestement, il existe un fossé immense entre le discours des conservateurs sur les régions et leurs actions à titre de gouvernement », a ajouté Pierre Paquette.
L'industrie forestière encore une fois oubliée
Avec ce budget, des secteurs-clés de l'économie québécoise continuent d'être oubliés. Après avoir vu l'industrie automobile de l'Ontario comblée d'un cadeau de 10 milliards, l'industrie forestière québécoise s'attendait à obtenir une aide significative du gouvernement fédéral. Or, le budget conservateur prévoit un maigre 60 millions de dollars, soit encore moins que l'an dernier. Il ne répond d'aucune façon aux besoins de l'industrie en liquidités, il n'offre pas de programme pour stimuler la diversification économique et pas davantage de soutien aux propriétaires de lots privés.
« Encore une fois, les régions du Québec écopent et le nord de Lanaudière aussi. Dois-je encore une fois rappeler que les propriétaires de boisés privés ont subi d'importantes pertes de revenus depuis le début de la crise de l'industrie forestière, notamment à cause des fermetures d'usines et de la baisse du prix du bois. La région de Lanaudière à elle seule représente 6,4 % des propriétaires de boisés privés du Québec, soit 8 300 propriétaires de boisés privés lanaudois qui se partagent plus de 234 000 hectares de forêt. Cela représente 3,4 % de la superficie totale des boisés privés du Québec », a poursuivi Pierre Paquette.
« Même chose pour le secteur manufacturier québécois qui ne pourra compter sur une politique fédérale étoffée pour l'aider à se développer. Avec ses 32 200 emplois, le secteur manufacturier est très présent dans Lanaudière. Nous avons aussi soumis des propositions concrètes : un soutien à la recherche et au développement pour toutes les entreprises innovantes, un programme similaire à Partenariat technologique Canada, une bonification du budget de l'Agence spatiale et un programme de démarrage des PME. Nous constatons encore une fois que le gouvernement de Stephen Harper a choisi de ne pas écouter.
Le Bloc a fait ses devoirs
« Comme toujours, le Bloc Québécois a fait ses devoirs en soumettant des propositions réalistes, issues de ses nombreuses consultations auprès des différents intervenants dans toutes les régions du Québec. Pour les financer, nous avons soumis un plan permettant à Ottawa d'accroître les revenus de 16 milliards de dollars sans pour autant piger dans les poches des travailleuses et des travailleurs de la classe moyenne. Nous avons notamment proposé une surtaxe pour les contribuables les plus riches, l'élimination des paradis fiscaux et la fin des cadeaux aux pétrolières. Ce plan était plus que suffisant pour rembourser les montants qui sont dus au Québec et répondre à ses demandes les plus pressantes. Mais Stephen Harper a choisi de faire la sourde oreille. Qu'à cela ne tienne, les conservateurs risquent fort de devoir en rendre compte aux électrices et aux électeurs s'ils persistent à faire une croix sur le Québec », a conclu le leader parlementaire du Bloc Québécois, Pierre Paquette.
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