2,3 M$ pour prévenir la criminalité dans Lanaudière
Par Réjean Turgeon
Les Centres Jeunesse de Lanaudière auront eu leur cadeau de Noël avant le temps.
Le gouvernement fédéral vient de leur octroyer une somme de 2,3 M$ pour trois ans dans le cadre du Fonds d'action en prévention du crime.
La somme permettra aux CJL de déployer le programme d'Intervention Différentielle en Partenariat (IDP).
Le programme va cibler les jeunes de six à 12 ans que l'on estime vulnérables en raison de leur milieu familial difficile et qui affichent des problèmes de comportement notables depuis qu'ils ont commencé l'école.
«C'est une clientèle négligée et ça va répondre à un véritable besoin dans Lanaudière», précise Caroline Jacques, coordonnatrice au CJL et chargée de l'implantation du programme.
Une première au Québec
Fait notoire, le programme IDP est d'autant plus original que ce sera la première fois qu'il y a concertation entre les services sociaux et le milieu scolaire.
Depuis qu'il a été déployé en septembre dernier, le programme a permis à 13 intervenants provenant des CJL, des CSSS du Nord et du Sud de Lanaudière ainsi que des Commissions scolaires des Samares et des Affluent de travailler auprès de la clientèle ciblée.
Les acteurs impliqués ont été unanimes pour dire que la collaboration et la concertation des différents milieux ont eu des retombées positives tant pour les jeunes que pour leurs familles.
«On a ciblé ainsi de 125 à 180 jeunes que l'on pourra aider au cours des trois prochaines années», de renchérir Mme Jacques.
Selon Daniel Petit, secrétaire parlementaire du ministre fédéral de la Justice, Vic Toews, «ce financement démontre qu'Ottawa appuie les programmes qui aident les jeunes à risque à faire des choix judicieux et à ne pas se laisser entraîner dans des activités criminelles».
Combattre le décrochage scolaire
Tous les intervenants au dossier sont unanimes, le programme que vient de financer Ottawa devrait contribuer non seulement à diminuer la criminalité chez ces jeunes, mais il devrait aussi faire chuter le taux de décrochage scolaire, un fléau dans Lanaudière.
«Le fait que ces jeunes soient mieux dans leur milieu familial a un impact direct au niveau de leur apprentissage», de souligner Martin Richard de la Commission scolaire des Affluents.
Des propos auxquels fait écho Michel Brien de la Commission scolaire des Samares.
«À partir du moment où on peut atténuer un problème de comportement, on peut penser que les jeunes vont mieux réussir à l'école parce que l'on sait que l'abandon scolaire chez les jeunes qui ont des problèmes de comportement est élevé.»
Soulignons que le programme IDP fera l'objet d'une réévaluation complète dans trois ans.
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