Rapport du directeur parlementaire du budget
Le prix moyen d'une maison en août était de 67 % supérieur au «niveau abordable»
Par La Presse Canadienne
Le directeur parlementaire du budget affirme que le prix national moyen d'une propriété en février était supérieur de plus de 50 % à ce qu'il était il y a deux ans, avant la pandémie.
Dans un nouveau rapport, publié jeudi, le directeur parlementaire du budget (DPB) indique que le prix national moyen des propriétés au Canada est ainsi passé de 551 100 $ en février 2020 à un sommet de 839 600 $ en février 2022 — une hausse de 52 % en deux ans.
Les prix moyens des propriétés à Montréal et à Québec ont atteint leur sommet en mai 2022, un peu plus tard que dans la plupart des autres grands centres du pays.
Le DPB souligne par ailleurs que depuis février, le prix moyen a reculé de 7 %, passant à 777 200 $ en août dernier, «parallèlement à la forte augmentation des taux hypothécaires». Le prix moyen avait baissé en août de 3 % à Montréal et de 4 % à Québec par rapport aux sommets.
À l'aide d'une méthodologie développée au Fonds monétaire international (FMI), qui examine la capacité d'emprunt des ménages et la capacité d'acheter une propriété dans certaines régions métropolitaines de recensement, dont Québec et Montréal, le DPB affirme que le prix moyen d'une maison en août était de 67 % supérieur à ce qui est considéré comme un niveau abordable — «ce qu’un ménage moyen pourrait se permettre dans le cadre d’une utilisation normale de sa capacité d’emprunt».
Les prix moyens des propriétés à Montréal, Ottawa, Hamilton, Toronto, Halifax, Victoria et Vancouver étaient en août supérieurs de plus de 50 % aux «niveaux abordables», indique le rapport du DPB.
Le directeur parlementaire du budget, Yves Giroux, attribue aux taux hypothécaires plus élevés l'augmentation de l'écart entre le prix moyen des propriétés et ce que le ménage moyen peut se permettre.
Selon les scénarios élaborés par le DPB, les prix des maisons pourraient diminuer de 12 à 23 % d'ici la fin de l'année par rapport aux sommets atteints plus tôt cette année. À Montréal et Québec, cette baisse pourrait se situer entre 8 % et 25 %, selon les scénarios du DPB.
«Nos scénarios ne sont toutefois donnés qu’à titre indicatif et ne devraient pas être considérés comme des prévisions sur la baisse du prix des propriétés», prévient le DPB.
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