Statistique Canada
Le taux de chômage au Canada descend, mais celui du Québec augmente
Par La Presse Canadienne
L’économie canadienne a créé 40 000 emplois en mai, stimulée par une augmentation des emplois à temps plein, alors que le marché du travail continuait de se resserrer et que les salaires augmentaient, a indiqué vendredi Statistique Canada.
Le taux de chômage a pour sa part reculé à 5,1 %, son plus faible niveau depuis au moins 1976, soit le début de la collecte de données comparables. Le taux de chômage était de 5,2 % en avril.
L’économiste James Orlando, de la Banque TD, a souligné que, au moment où les Canadiens recommençaient à prendre d’assaut les terrasses et s’engageaient enfin sur la route des vacances, les employeurs continuaient de rechercher des travailleurs pour répondre à la demande accrue.
«(Ce contexte fait grimper) les taux de postes vacants à des niveaux records, ce qui montre clairement que l’économie canadienne fonctionne au−delà du plein emploi», a écrit M. Orlando dans un rapport.
Statistique Canada a indiqué vendredi que le salaire horaire moyen de tous les employés avait augmenté de 3,9 % d’une année à l’autre en mai, comparativement à une augmentation de 3,3 % en avril.
Le rapport sur l’emploi fait suite à la décision de la Banque du Canada, la semaine dernière, d’augmenter son taux d’intérêt directeur d’un demi−point de pourcentage à 1,5 % dans le but d’aider à maîtriser l’inflation.
La cadence annuelle de l’inflation a atteint 6,8 % en avril, ce qui représentait sa progression annuelle la plus rapide en 31 ans.
«Avec plus de personnes employées et une croissance des salaires qui progresse, la vigueur de la demande intérieure sera suffisante pour que l’inflation continue d’être une épine dans le pied de la Banque du Canada», a écrit M. Orlando.
Le nombre d’emplois à temps plein a augmenté de 135 000 le mois dernier, tandis que celui d’emplois à temps partiel a chuté de 96 000, a précisé Statistique Canada.
Le secteur des services a enregistré un gain de 81 000 emplois, a ajouté l’agence fédérale, tandis que les services d’hébergement et de restauration en ont ajouté 20 000.
Le nombre d’emplois dans les services professionnels, scientifiques et techniques a augmenté de 21 000, tandis que celui des services d’enseignement a grimpé de 24 000. Le secteur du commerce de détail a pour sa part accueilli 34 000 nouveaux travailleurs au cours du mois.
Le transport et l’entreposage ont perdu 25 000 emplois, tandis que le nombre d’emplois dans la finance, les assurances, les services immobiliers et les services de location et de location à bail a diminué de 19 000.
Pendant ce temps, le secteur de la production de biens a perdu 41 000 emplois en mai, alors que 43 000 emplois manufacturiers ont été perdus.
Le chômage de longue durée, c’est−à−dire les personnes à la recherche d’un emploi ou en mise à pied temporaire depuis 27 semaines ou plus, représentait 19,7 % du chômage total en mai, contre 15,6 % en février 2020, soit avant le début de la pandémie.
Peu de changements au Québec
Au Québec, le taux de chômage a augmenté de 0,3 point de pourcentage en mai pour atteindre 4,2 %, ce qui s’expliquait surtout par le plus grand nombre de personnes à la recherche d’un emploi. Le nombre d’emplois en tant que tel a peu varié puisque la hausse observée dans le travail à temps plein a été contrebalancée par la baisse enregistrée dans le travail à temps partiel.
Le Nouveau−Brunswick est la seule province à avoir affiché une baisse de l’emploi en mai, de 1 %, ce qui a contrebalancé une partie des hausses observées en mars et en avril. Le taux de chômage a peu varié, s’établissant à 7,1 % comparativement à 7,0 % en avril.
Pendant la même période, le taux de chômage a bondi de 6,0 % à 6,7 % en Nouvelle−Écosse et il a diminué de 8,1 % à 7,8 % à l’Île−du−Prince−Édouard.
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