Négociations syndicales
Les employés de la cimenterie Ash Grove en lock-out depuis samedi
La cimenterie Ash Grove de Joliette a mis en lock-out ses salariés samedi dernier, et ce sans avertissement. Daniel St-Pierre, représentant syndical d’Unifor, déplore la situation.
« Il s'agit d'un lock-out illégal puisque le droit de déclencher un conflit n'est pas acquis. C'est à l'expiration de la convention collective, soit samedi prochain, qu'un conflit de travail pourra être légalement déclenché », a indiqué M. St-Pierre dans un communiqué ce lundi.
Selon ce dernier, il s’agit d’une mauvaise idée considérant que les négociations devaient avoir lieu cette semaine. « C'est un mauvais message à envoyer à un moment aussi déterminant », ajoute-t-il.
L'employeur répond que des actes de vandalisme et de sabotage sont à l'origine de son geste. Pourtant du côté syndical, les représentants n'ont aucune connaissance de tels agissements et en aucun cas ils ne cautionneraient des actes illégaux. « Toute cette escalade ne vise qu'à intimider les travailleurs et travailleuses, mais ça ne fonctionnera pas », avertit le représentant syndical.
Des négociations difficiles
Cela fait des mois maintenant que les négociations ont lieu dans un contexte difficile étant donné que l'employeur a annoncé en novembre 2020 vouloir fermer deux de ses quatre fours au motif de faible rendement financier.
Sur un total de 154 syndiqués affectés à la production et dans les bureaux que compte l'usine, une centaine d'entre eux perdraient leur emploi à la fermeture des deux fours.
Le Tribunal administratif du travail a tranché le 19 mai dernier en faveur du syndicat Unifor qui avait déposé une demande d'ordonnance de sauvegarde expliquant que l'employeur s'adonnait à des actes d'entrave et d'ingérence dans les affaires syndicales lors de la négociation.
De nombreux points restent encore litigieux dans les négociations comme les droits de rappel et les mécanismes entourant l'indemnité de licenciement, le nombre de personnes pour opérer dans la production et les bureaux alors que l'employeur veut sous-traiter de nombreux emplois faisant partie de l'accréditation et l'organisation du travail (description de tâches, prise de vacances, horaire, etc.).
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