Les jeunes sont une main d'oeuvre essentielle
Par Caroline Murray-Daignault
La région de Lanaudière regorge d’agriculteurs. Aussi, plusieurs d’entre eux ont besoin de main d’œuvre pour l’été, ce qui devient de plus en plus difficile à recruter. Les étudiants de la région bénéficient donc d’opportunités d’emplois, même les plus jeunes qui désirent travailler et n’ont pas l’âge pour le faire dans d’autres entreprises.
C’est à partir de douze ans que la ferme Guy Rivest engage ses premiers étudiants. Dès la fin des classes, ils sont attendus à la ferme, six jours par semaine, de 7 heures à midi pour la cueillette des petits fruits. « Si les jeunes sont motivés, ce n’est pas difficile. Nous sommes chanceux, on ne manque pas de main-d’œuvre et la plupart de nos employés sont Québécois », explique Christine Rivest, qui est de la quatrième génération à opérer la ferme Guy Rivest.
« Nous engageons des étudiants depuis toujours, mon grand-père en engageait », explique-t-elle.
Le besoin d’employés varie d’année en année selon la disponibilité de ceux-ci, allant de 75 à 150 employés par été. La ferme Guy Rivest emploie aussi quelques Mexicains.
Le scénario est semblable du côté de la Bleuétière point du jour de Lavaltrie. Les employés sont toutefois dès les bienvenues à l’âge de 14 ans. Alors que la propriétaire demande aux employés d’être présents de 7 heures à midi, ceux-ci peuvent continuer l’après-midi sur une base optionnelle. Elle reconnaît qu’il est plus difficile qu’avant de recruter. « On fait des annonces dans les journaux avec l’UPA, les jeunes à l’école se passent le mot, mais c’est plus difficile qu’avant, surtout d’en trouver qui sont motivés », explique Nathalie, propriétaire de la bleuetière.
Côté salaire, il n’y a pas de règlementation pour les agriculteurs qui engagent des étudiants. Toutefois, l’UPA, propose un prix, au casseau, qui équivaut au salaire minimum. La ferme Guy Rivest ainsi que la Bleuétière point du jour suivent la grille de l’UPA afin de rémunérer leurs employés.
L’UPA (Union des producteurs agricoles) constate que la sollicitation pour recruter des étudiants est plus importante qu’avant. « Il y en a toujours qui viennent nous voir pour un emploi et on a toujours quelque chose à leur offrir, mais moins qu’avant, il faut faire plus de publicité. C’est peut-être parce que maintenant, les possibilités sont plus grandes pour les jeunes qu’avant », explique Stéphanie Dionne, directrice du Centre d’emploi agricole de Lanaudière.
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