Les effets néfastes de la réforme de l’assurance-emploi se font sentir
Par Caroline Murray-Daignault
Plus d’un an après l’entrée en vigueur de la réforme de l’assurance-emploi imposée par le gouvernement conservateur, les prestataires de la région dénoncent les mesures qui demeurent inchangées.
En 2013, la région de Lanaudière est arrivée 6e sur 13 quant au taux de chômage avec 8% de sa population qui est prestataires d’assurance-emploi. Selon la députée du NPD, Francine Raynault, la majorité des prestataires proviennent du secteur du tourisme. C’est le cas de Claude Doyon, qui, depuis maintenant 19 ans, est serveur au golf et aux glissades de St-Jean de Matha. « Il y a deux périodes mortes pendant l’année, soit à l’automne et au printemps, totalisant 3 mois pour lesquels je fais appel à l’assurance-emploi », raconte-t-il. Puisqu’il fait appel à l’assurance-emploi pour une courte période de temps, il dit ne pas avoir trop de problèmes à recevoir ses prestations, toutefois, depuis la réforme, il confirme que de nouvelles mesures sont prises.
Selon lui, les priorités ne sont pas au bon endroit. « Le gouvernement me demande de me présenter au centre d’emploi, où pendant trois heures j’apprends à faire un curriculum vite, alors qu’ils savent très bien que je vais reprendre mon poste un mois et demi plus tard », poursuit-il.
« On dirait qu’ils ne mettent pas les priorités aux bonnes places. Il y a en qui sont sur le chômage et qui ne se cherchent pas de job, tandis que nous (les travailleurs saisonniers), on est sûr de ravoir notre emploi à l’automne ou au printemps et ils cherchent encore à vouloir nous convoquer ou nous faire trouver autre chose », dit-il, découragé.
La lutte du NPD
Depuis plus d’un an, le NPD s’oppose fermement à cette réforme. Depuis l’adoption, les actions ne cessent de se multiplier en région comme à Ottawa pour tenter de démontrer au gouvernement conservateur que cela touche les citoyens, et ce de manière négative. La députée du NPD confirme que plusieurs visites au bureau de circonscription concernent les prestations d’assurance-emploi, de plus en plus difficile à obtenir.
« Quand on va être au pouvoir en 2015, tout ça va changer, ça va revenir comme ça doit être, que les gens aient droit à leurs prestations d’assurance-emploi. On vit beaucoup au Québec et dans les maritimes du travail saisonnier et je pense qu’il faut vivre avec ça», explique-t-elle, confiante.
Dans le budget du ministre des Finances Jim Flaherty, déposé à Ottawa le 11 février, aucun montant différent n’a été alloué pour l’assurance-emploi.
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