Une entente fraternelle qui scella leur destin
Par Mathieu Ferland
Le vieil adage « le hasard fait bien les choses » est sûrement celui qui a eu le plus d’impact pour Luc Ratelle au début de sa carrière. La plus importante décision de toute sa carrière, qui franchira bientôt la barre des 45 ans, s’est jouée par hasard autour d’une table, lors d’un souper de famille.
De l’aveu de Luc Ratelle, le hasard s’est mêlé à quelques reprises des affaires du principal intéressé à des moments clés de sa vie. Une longue convalescence au moment de ses études l’a forcé à prendre le chemin du droit. Un chemin que ne regrette sûrement pas aujourd’hui l’avocat émérite, qui pratique ce métier depuis maintenant 44 ans. Un chemin qui a reçu un important coup de pouce du Destin alors que, peu après être sorti diplômé du Barreau, Luc Ratelle et son frère Gilles, lui aussi fraîchement diplômé du Barreau, se sont retrouvé autour d’un souper de famille à discuter de leur avenir. « J’avais trois offres d’emplois devant moi que j’étudiais et mon frère m’a simplement suggéré de se lancer en affaires ensemble », raconte l’avocat. Dix minutes plus tard, le sort en était jeté.
Le mentor
« Nous sommes vraiment partis du bas de l’échelle », explique Luc Ratelle en parlant des premiers pas de leur bureau d’avocats. Luc et Gilles se sont tout d’abord installés au coin des rues Notre-Dame et de la Place Bourget, dans un bureau qu’ils partageaient avec Jean-Robert Piette, qui était procureur de la couronne à l’époque. « Il nous a carrément adoptés », explique Luc Ratelle, à propos du procureur qui vivait dans son bureau et qui a tout appris à son frère Gilles sur le droit criminel. L’amitié entre les trois hommes était telle que lorsque les deux frères ont déménagé leurs pénates dans les locaux du boulevard Manseau, deux ans plus tard, ils ont réservé une partie de l’édifice à Jean-Robert Piette afin qu’il puisse s’y installer. « Chaque soir, vers 21 ou 22h, j’allais vérifier si Me Piette allait bien », se rappelle Luc Ratelle, qui ajoute que l’homme a vécu au-dessus des bureaux jusqu’à son décès, quelques années plus tard.
Le souci du détail
Plus de quatre décennies plus tard, le cabinet de Luc Ratelle comprend plus d’une quinzaine d’avocats, dont ses deux fils. Son frère Gilles est quant à lui décédé en 2006. Les nouvelles installations de Ratelle, Ratelle & Associés, sises au Centre Lanaudière, sont le reflet même des valeurs colportées par l’avocat. Ces locaux à la fine pointe de la technologie ont été conçus pour rendre les clients à l’aise et confortables. « Je tiens à ce que nos visiteurs n’aient pas l’impression d’être dans un bureau d’avocat », souligne Me Ratelle.
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