Quatre générations pour faire du bon vin
Par Mathieu Ferland
La passion de la terre est un trait de caractère qui se transmet depuis quatre générations chez les Mondor. Alors que les trois premières générations ont perpétué la culture du tabac durant 35 ans, Maurice Mondor et son fils Gaétan s’affairent depuis 2010 à l’exploitation de leur vignoble.
Le vignoble Mondor n’a pas toujours vu pousser que des vignes sur son immense territoire. À une époque pas si lointaine, on ne voyait que du tabac à perte de vue. Lors de la crise du tabac en 2003, presque la totalité des producteurs lanaudois a dû se chercher des cultures alternatives. « Ça a été un grand choc pour mon père », explique Gaétan Mondor, qui ajoute toutefois que la vigne a donné de bons résultats dès le début. Tandis que son père poursuivait la culture des terres, Gaétan retournait sur les bancs d’école. « Quand on est né sur une terre, on a ça dans le sang », raconte ce dernier. « Quand arrivait le printemps, je n’en pouvais plus, je sentais l’appel de la terre. »
Une récompense dès le départ
Leur première vinification permet la création de quatre produits. Deux vins rouges baptisés le De Marquette et le Renaissance, un vin blanc appelé le Côteau d’or et un vin de glace nommé le Mindel. Les efforts du vignoble seront par ailleurs récompensés pour le De Marquette, récompensé dès sa première année. Pour Gaétan Mondor, « la barre n’est jamais assez haute ». Il attribue ce côté perfectionniste à son père, Maurice. « On aime ça quand nos produits sont à notre goût. » il ajoute que ce côté perfectionniste les a convaincus de ne pas diluer leur talent avec un trop grand nombre de produits. « Nous préférons en faire peu, mais les faire le mieux possible. »
Plus une vocation qu’un métier
De l’aveu de Gaétan Mondor, lorsqu’on s’occupe d’un vignoble, il ne faut pas calculer ses heures de travail. « On peut parfois faire jusqu’à 60 heures de travail en une semaine. » Plus qu’un métier pour eux, c’est carrément une vocation. « C’est une passion pour nous, dans ce métier, tu n’as pas le choix d’aimer ce que tu fais. »
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