Nicolas Marceau critique les méthodes de la Caisse de dépôt
Par Guillaume Valois
Le député de Rousseau et porte-parole de l'opposition officielle en matière de finances et de développement économique, Nicolas Marceau, estime que la Caisse de dépôt n'a toujours pas retrouvé sa santé financière après la crise de 2008. De plus, M. Marceau ajoute que cette dernière se fait plutôt timide en ce qui concerne ses investissements au Québec.
Selon Nicolas Marceau la Caisse de dépôt ne serait toujours pas remise de ses pertes historiques de 40 M $ subies en 2008. « Si la valeur de la caisse en 2011 semble revenue au même niveau qu'en 2008, c'est parce que les chiffres mis de l'avant par la Caisse de dépôt incluent les cotisations nettes versées par les Québécois depuis 2008, alors qu'ils auraient dû en être déduits », avance M Marceau.
Ce dernier explique que la caisse ne doit pas comptabiliser les dépôts nets de 3,6 milliards $ qui ont été effectués depuis 2009. «Si on veut savoir si cet argent a fructifié, on ne peut pas comptabiliser les dépôts des Québécois. Ce qu'on veut savoir c'est à quel point, les placements ont été rentables. C'est à quel point ont a obtenu de l'intérêt sur ce qu'on avait déjà en 2008 », estime M. Marceau.
Entre 2009 et 2011, il y a eu 3,6 milliards $ de dépôts nets à la caisse, ce qui représente la somme des cotisations versées par les Québécois moins les prestations versées par la caisse. Selon le député de Rousseau, il est donc faux de soutenir, comme Michael Sabia et Raymond Bachand l'ont fait, que la caisse a récupéré 38,9 milliards $ depuis décembre 2008. Ils auraient dû déduire ces 3,6 milliards et plutôt parler d'un montant de 35,3 milliards de dollars. « En réalité ce sont les Québécois qui ont payé, ce n'est donc pas le fruit du travail des dirigeants de la caisse », a soutenu Nicolas Marceau.
Mieux soutenir l'économie québécoise
Selon Nicolas Marceau, la caisse manque de confiance dans l'économie du Québec. M Marceau, déplore que les investissements de la caisse dans l'économie du Québec ne représentent que 2,9 % de l'ensemble de son portefeuille. « Quand la caisse investit au Québec, elle le fait de façon indirecte avec des partenaires comme le Mouvement Desjardins, le Fonds de solidarité de la FTQ ou Investissement Québec. Ce n'est pas un très grand signe de confiance envers nos entrepreneurs, malheureusement », a soutenu le député de Rousseau.
Selon Nicolas Marceau, les investissements majeurs dans les sables bitumineux ont un effet néfaste sur l'ensemble de l'économie du Québec, particulièrement pour le secteur manufacturier. « En plus d'être contradictoire avec le discours vert du gouvernement libéral, ce choix d'investissement est néfaste pour nos entreprises. Les sables bitumineux entraînent une hausse artificielle du dollar canadien, ce qui a un effet destructeur sur notre secteur manufacturier. C'est 175 000 travailleurs qui ont perdu leur emploi dans ce secteur depuis 2002. Il serait nettement préférable que la caisse fasse confiance à l'économie du Québec et investisse davantage dans nos entreprises», conclu Nicolas Marceau.
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