Taux de change: les consommateurs en profitent
Par Guy Latour
Avec l'avantageux taux de change du dollar canadien, les institutions financières ont constaté une hausse de la demande pour de l'argent américain.
«En raison de la concurrence, il nous est impossible de fournir les chiffres concernant les cinq dernières années. Tout ce qu'on peut dire, c'est que le pourcentage d'augmentation de la demande par rapport à 2010 est de 50 %», a indiqué Francine BlackBurn, conseillère en relations de presse chez Desjardins.
Sur le plan local, la directrice adjointe de la Caisse populaire de Joliette, Francine Arbour, a également indiqué qu'il y a eu plus de demandes cette année comparativement à 2010, «surtout durant la période des vacances de la construction», a-t-elle spécifié.
À la fermeture des marchés, le 8 août, le dollar canadien se transigeait à 1,01 $ en devises américaines.
Impact dans la région
Pour Tourisme Lanaudière, l'avantageux taux de change actuel a eu un impact négatif, surtout au niveau de l'hébergement.
«C'est certain que depuis environ trois ans, la clientèle provenant des États-Unis est à bout de souffle, en raison du contexte économique difficile et des nombreuses pertes d'emplois. L'impact se fait particulièrement sentir durant la période hivernale puisque beaucoup d'Américains viennent chez nous pour pratiquer différentes activités», souligne Denis Brochu, directeur général de Tourisme Lanaudière.
Pour pallier à cette baisse du tourisme américain, l'organisme a entrepris une campagne agressive pour attirer une clientèle provenant de l'Europe. Sans préciser de chiffres, M. Brochu estime que cette campagne remporte beaucoup de succès.
Par ailleurs, la saison estivale 2011 du tourisme dans Lanaudière semble se diriger vers un bilan positif, selon un premier bilan fait par Tourisme Lanaudière.
«Après des mois de mai et de juin difficiles, 63 % des entreprises dans le domaine de l'hébergement sont en voie d'avoir des revenus stables ou supérieurs à 2010. Ce pourcentage grimpe à 90 % pour les activités et les attraits dans la région», a indiqué M. Brochu.
Ce dernier explique que les mois de mai et de juin ont été difficiles en raison notamment de la mauvaise température, ce qui a eu pour effet de modifier les plans des vacanciers.
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