Travailleurs forestiers recherchés
Par Christian Chaloux
La main-d'oeuvre dans l'industrie forestière a chuté dramatiquement depuis le début de la crise en 2006.
Un portrait de la main-d'œuvre au sein de l'industrie forestière dans Lanaudière sera dressé dans les prochains mois par le Comité sectoriel de main-d'œuvre des industries de la transformation du bois (CSMO-BOIS). Le rapport est attendu l'automne prochain.
«Nous allons identifier ce qui s'en vient dans les prochaines années en termes de rétention des employés et de besoins de formation, tout en comptabilisant le nombre de travailleurs qui sera nécessaire», indique le coordonnateur de l'organisme sans but lucratif, Réjean St-Arnaud.
Lanaudière compte sur 2,2 % de la capacité forestière du Québec. Depuis 10 ans, une tendance lourde est apparue alors que le pourcentage des usines de sciage lanaudoises est passé de 3 % à 0,7 % de la capacité québécoise. Les usine ont soit fermé, soit suspendu leurs activités.
«Quand l'industrie va repartir, elle devra le faire avec une main-d'œuvre payée plus cher, à cause de la proximité des grands centres», souligne M. Vincent.
Les travailleurs n'attendent plus la reprise dans le secteur forestier.
«La main-d'œuvre est ailleurs. Les meilleurs ont changé de secteur. Il faut aller la chercher de nouveau», a expliqué Michel Vincent, ingénieur forestier et économiste pour le Groupe Del Degan Massé.
Ce constat a été dressé lors d'une séance d'information sur les perspectives d'avenir pour le secteur de la transformation du bois et les enjeux futurs pour la main-d'œuvre le 9 mars dernier au Château Joliette.
Avantage non négligeable, la ressource forestière n'est jamais transformée très loin d'une usine de sciage. Le transport des billots est dispendieux et peu efficace.
Un propriétaire de boisés privés a réagi en soulignant qu'il cherche un bûcheron depuis 10 ans, et qu'il n'a toujours pas trouvé.
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