Kiri se protège de ses créanciers

Par Mathieu Ferland
L'usine de St-Félix-de-Valois a cessé toute production depuis le 21 février 16 h. L'entreprise a procédé au dépôt de son dossier au bureau du surintendant des faillites du Canada le 11 février dernier.
Les 37 employés ont appris la nouvelle à la fin de la journée le 21 février. Il s'agirait, selon René Dutilier, porte-parole de l'entreprise, d'une fermeture temporaire, le temps de laisser aux propriétaires le soin de rectifier une situation financière devenue inconfortable. L'usine devrait, selon ce dernier, redevenir effective dès le début de la semaine prochaine. Les employés recevront également plus de détails à ce moment. À noter que l'entreprise dispose de 30 jours pour déposer une proposition à ses créanciers. Advenant le cas, elle peut réclamer un délai pouvant aller jusqu'à 6 mois.
Le directeur général de l'usine, Alain Bracchi, a quant à lui quitté son poste il y a tout près d'un mois. Les dirigeants sont avares de commentaires relativement aux circonstances de son départ. On parlerait à prime abord d'une démission. Même omerta du côté des employés qui refusent de commenter la situation.
Ce revirement de situation en a surpris plusieurs, alors qu'il y a quelques semaines à peine, l'entreprise annonçait vouloir s'attaquer au marché québécois avec sa gamme de produits Snow White. Un positionnement agressif a même été mis sur pied par des ententes signées avec Ultramar et Tigre Géant.
Les breuvages Kiri opèrent à St-Félix-de-Valois depuis 1924. L'entreprise a vu le jour sous l'étiquette Liqueurs Bergeron.
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