Stéphane Prud'homme : un expatrié en Chine
Par Réjean Turgeon
Visitez la Chine est une chose. Y habiter pendant deux ans et demie en est une autre.
C'est pourtant ce qu'a fait Stéphane Prud'homme. Originaire de Notre-Dame-des-Prairies, ce célibataire de 40 ans caressait depuis longtemps le rêve d'aller s'installer à l'étranger.
Après avoir considéré l'Europe et l'Asie, il arrête son choix sur la Chine en 2008 laissant derrière lui le confort d'une résidence à Lanoraie et l'entreprise de services en communication qui lui permettait de gagner sa vie.
« C'était un choix stratégique », a confié ce diplômé en psychologie de l'Université du Québec à Chicoutimi et détenteur d'une maîtrise en communication de l'Université du Québec à Montréal.
« Il était important pour moi de comprendre la culture de ce pays avec qui transigent tant de compagnies », a-t-il précisé.
Poursuivre ses études
Stéphane Prud'homme avait aussi une autre bonne raison de s'installer dans la capitale chinoise, Beijing.
Les études.
Il complètera en 14 mois une maîtrise en administration des affaires (MBA) de l'Université américaine Rutgers, une institution américaine du New Jersey qui compte trois campus à l'étranger (Beijing, Shanghai et Singapour).
Diplômé en novembre 2009, il n'est toutefois pas prêt à rentrer au Québec.
Il fera alors de la consultation dans le domaine de l'import-export auprès de sociétés québécoises intéressées au marché chinois.
« J'avais le mal du pays, la Chine », a rajouté celui qui en juillet dernier devenait directeur adjoint du pavillon de Montréal au cours de l'exposition universelle de Shanghai.
Une première expérience
Pour mieux comprendre la Chine, Stéphane Prud'homme s'est fié à ses compagnons d'étude en plus d'apprendre le mandarin. « Je peux m'engueuler en chinois ! », dira-t-il à la blague.
Il aura tôt fait de réaliser que le choc culturel, c'est à l'extérieur des grandes villes qu'on le vit, non pas dans les cités modernes comme Beijing depuis la tenue des jeux olympiques.
« Il y a là-bas un boom économique, une énergie et un dynamisme dont j'ai besoin pour carburer, ça m'a redonné le goût de la vie urbaine » a-t-il affirmé.
Stéphane Prud'homme ne s'en cache pas. Il s'ennuie de la Chine et de sa gastronomie.
L'heure des bilans
Sans tomber dans le jeu des comparaisons avec le Québec, Stéphane Prud'homme retiendra une chose de son séjour au pays de Mao : tout s'y déroule vite « on identifie un projet environnemental, on trouve l'argent et on le réalise, ici, il me semble que l'on stagne », a-t-il fait remarquer.
Stéphane Prud'homme estime que son expérience en Chine lui a apporté une ouverture sur le monde.
Il compte d'ailleurs écrire un livre sur le pays d'ici l'été prochain.
Il aura le choix de plus de 2500 photos pour illustrer ses propos.
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