Vancouver connaît un réveil difficile au lendemain de la tragédie


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Par La Presse Canadienne, 2024
VANCOUVER — La région de Vancouver a connu un lendemain difficile à la suite de l'attaque-bélier contre une fête de la communauté philippine qui a tué au moins neuf personnes.
Des témoins ont décrit des scènes horribles de victimes étendues au sol.
Le chef intérimaire de la police de Vancouver, Steve Rai, a annoncé l'arrestation d'un individu de 30 ans pour l'attaque de samedi soir, au cours de laquelle un VUS a traversé à toute vitesse une rue bondée de Vancouver-Sud.
Sur la plateforme de médias sociaux X, la police de Vancouver a indiqué qu'elle était persuadée que l'attaque ne constituait pas un acte terroriste. Le bilan s'élevait à neuf morts dimanche à 3 h du matin.
M. Rai a souligné que plusieurs personnes avaient également été blessées, mais que le nombre exact de victimes ne serait pas communiqué tant que les familles n'auraient pas été informées.
Abigail Adiso raconte avoir vu une vingtaine de personnes au sol après le passage du VUS noir, peu après 20h.
«Le véhicule a traversé toute la rue. J'ai vu de 20 à 30 personnes au sol. Tout le monde paniquait. Tout le monde criait. Personne ne savait quoi faire.»
Carayn Nulada dit avoir fui la scène avec ses deux petits-enfants. Elle a utilisé son propre corps pour les protéger. Sa fille, qui est la mère des deux enfants, l'a échappé belle quand le véhicule a heurté son bras. Celle-ci a pu se relever, souffrant d'une blessure mineure, mais il y avait plusieurs victimes étendues au sol autour d'elle.
«Le véhicule a frappé son bras et elle est tombée. Elle s'est relevée, nous a regardés. Elle avait peur, ajoute Mme Nulada. J'ai vu des gens commencer à courir. Ma fille était ébranlée.»
Elle s'est rendue au Vancouver General Hospital pour tenter d'avoir des nouvelles de son frère qui souffrait de plusieurs fractures. Les médecins ont pu l'identifier en montrant à la famille un anneau de mariage dans une bouteille de pilules. Ils ont dit à Mme Nalada que l'état de santé de l'homme était stable, mais qu'il devait être opéré.
Les autorités ont établi un centre d'aide 24 heures dans un centre communautaire.
«Les agents de la police de Vancouver et des professionnels pour l'aide aux victimes ont été déployés afin d'aider quiconque qui n'a pas pu établir un contact avec un proche présent au [festival] Lapu Lapu», a indiqué le corps policier sur X.
Des membres de la communauté philippine se sont rendus au Vancouver General Hospital pour donner leur appui aux familles des victimes.
Lourdes Venegas et son amie Teresita Landingin mangeaient ensemble au restaurant quand elles ont entendu parler de l'attaque.
«Nous avons décidé de nous ici au cas où nous pourrions aider nos compatriotes ou les employés de l'hôpital», mentionne Mme Venegas.
Ils ont consolé les membres de la famille Nulada en plaçant leurs mains sur les genoux et en priant.
Nono Shen et Chuck Chiang, La Presse Canadienne