Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Une créatrice québécoise va participer à la Semaine de la mode de Paris

durée 13h16
22 février 2025
La Presse Canadienne, 2024
durée

Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Une créatrice de robes de gala originaire de la Gaspésie a été sélectionnée pour participer à l'un des plus grands événements mondiaux de mode — la Semaine de la mode de Paris —, un rêve devenu réalité pour cette Québécoise, mais qui ne vient pas sans coûts.

Angie Larocque n'en est pas à ses premiers pas dans la mode. Évoluant tout d'abord dans les domaines de la coiffure et du cinéma, elle a lancé pendant la pandémie sa marque de vêtements pour enfants, puis une marque de lingerie. Ce n'est que depuis l'été dernier qu'elle a réalisé que ce qui l'intéressait le plus était de créer ses propres robes de soirée et de mariées sur mesure.

Tentant le tout pour le tout, la créatrice a décidé d'envoyer sa candidature pour participer à la Semaine de la mode de Paris, qui se déroulera du 5 au 11 mars, et a reçu une réponse positive deux mois plus tard.

«Je suis très fière de ça parce que cela ne fait vraiment pas longtemps que je suis dans le domaine. Il y a justement une personne qui m’a dit récemment "mon dieu, toi, tu arrives de nulle part, tu défonces des portes, tu es qui, tu arrives d’où?"», a raconté Mme Larocque avec le sourire dans la voix.

Elle présentera huit tenues de sa collection La Rosa Nera lors d'un défilé auquel elle participera avec d'autres créateurs le 8 mars, à la Galerie Bourdon.

En plein dans ses derniers préparatifs, Angie Larocque a confié qu'elle a encore du mal à réaliser ce qui lui arrive. Elle ne peut toutefois pas s'empêcher d'avoir un certain stress financier en raison des coûts pour participer à l'événement. Entre le transport vers la capitale française, le logis et les frais pour les robes, elle va devoir débourser plus de 50 000 $.

«Quand j’ai soumissionné, je me suis dit "ok je vais voir", puis, même quand j’ai été acceptée, j’ai quand même hésité, parce que ce sont de gros coûts. Ça fait depuis 2019 que je suis dans le domaine du textile et je me suis dit: ok, là, ça passe ou ça casse, après ça, si je n’ai pas de débouchés, ou quoi que ce soit, je jette l’éponge», a-t-elle expliqué.

La créatrice a donc décidé de lancer une campagne de sociofinancement sur GoFundMe afin de lui donner un coup de pouce. Les sommes récoltées jusqu'à présent lui ont permis de régler son dernier paiement pour les frais d'adhésion à la Semaine de la mode.

«Je suis très reconnaissante pour les gens qui m’ont aidée et qui ont déboursé quand même de grosses sommes, mais ce n’est pas assez pour couvrir tout», a admis celle qui gère sa marque tout en étant mère monoparentale.

Angie Larocque devait également rencontrer plusieurs personnes pour tenter d'obtenir des subventions avant de partir. Il lui restait aussi à trouver des compagnies québécoises qui accepteraient de réaliser un partenariat afin de lui fournir des chaussures pour le défilé.

Celle qui est native de Saint-Jogues, en Gaspésie, mais qui vit à Montréal, espère que l'événement lui ouvrira des portes et la fera connaître.

«Quand on participe à un événement d’une telle envergure, on a souvent des acheteurs qui viennent voir les défilés, des personnes dans le milieu de la mode. Le but dans tout ça c’est de me faire voir, puis de gagner en crédibilité», a-t-elle indiqué.

La créatrice aimerait également pouvoir trouver un investisseur afin de réaliser son rêve d'ouvrir son atelier de couture, alors qu'elle réalise actuellement toutes ses robes depuis chez elle.

Audrey Sanikopoulos, La Presse Canadienne