Transfert du transport adapté de la STM: le syndicat lance une campagne
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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — Le syndicat qui représente notamment les chauffeurs d'autobus et opérateurs de métro à Montréal lance une campagne pour préserver le transport adapté public, après l'annonce par la STM du transfert de ce service à des partenaires externes.
Il accuse carrément la Société de transport de Montréal de «mettre la hache» dans son service de transport adapté et d' «abandonner ses usagers les plus vulnérables».
Lors de son annonce, le 6 février, la STM avait indiqué que 90 % des déplacements du transport adapté étaient déjà assurés par l'industrie du taxi. La démarche qu'elle entame, et veut compléter d'ici le début de l'année 2026, vise à transférer les 10 % restant à des partenaires externes, tout en conservant les fonctions de réservation, de gestion, de service à la clientèle à la STM.
Prise dans une situation financière difficile, la STM pense ainsi pouvoir réaliser des économies récurrentes de 15 millions $ par année.
Cette décision inquiète toutefois le Syndicat des chauffeurs d'autobus et opérateurs de métro — une section locale du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ.
Il souligne que les usagers qui utilisent ce transport adapté, et non le taxi, sont justement «les cas les plus lourds» et qu'ils «ne peuvent pas être pris en charge par des fourgonnettes ou des taxis réguliers».
Il indique aussi que les 130 chauffeurs qui sont affectés à ce service reçoivent une formation de cinq semaines pour dispenser un service attentionné. «De plus, les chauffeurs de la STM sont payés à l’heure, et non au voyage, ce qui change l’approche» face à l'usager, fait valoir le syndicat.
Lia Lévesque, La Presse Canadienne