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Toilette: les ventilateurs peuvent réduire l'inhalation de particules de bactéries

durée 09h45
1 mars 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Les ventilateurs peuvent réduire considérablement le risque d'inhalation de particules de bactéries après la chasse d'eau, démontre une nouvelle étude chinoise.

Les chercheurs ont constaté que les concentrations en bioaérosols de deux bactéries ― Escherichia coli (E. coli) et Staphylococcus aureus (S. aureus) ― dépassaient les niveaux acceptables établis par les Centres de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis après le passage de la chasse d'eau.

L'inhalation de ces particules biologiques peut provoquer des symptômes tels que des crampes abdominales, des nausées, des diarrhées et des vomissements, préviennent les auteurs de l'étude.

«Ce sont des bactéries dont on connaît un peu le risque lié à l'ingestion, a expliqué la professeure Caroline Duchaine, une experte de l’Université Laval qui étudie les bioaérosols et leurs effets sur la santé respiratoire des humains exposés. Ils ont pu faire une analyse quantitative du risque très intéressante.»

Les travaux ont été effectués dans les toilettes d'une tour à bureaux en Chine. Les chercheurs ont constaté qu'une ventilation active avec un ventilateur aspirant réduisait de dix fois l'exposition à ces aérosols.

Ils ont aussi vu que les toilettes munies d'un bidet généraient nettement moins d'aérosols que les autres.

Dans les années 1990, a rappelé la professeure Duchaine, on s'est beaucoup intéressé aux bactéries qui se déposaient sur les surfaces de la salle de bain, par exemple sur la tête des brosses à dents, mais il s'agissait de particules plus lourdes que celles qui sont aérosolisées.

Dans un contexte domestique, a-t-elle ajouté, il y a peu de risque de voir nos propres bactéries nous rendre malade, puisqu'elles proviennent de notre propre organisme. La situation est différente si plusieurs personnes habitent sous un même toit ― la propagation fulgurante d'une gastro-entérite en témoigne ― et encore plus dans le cadre d'une toilette publique fréquentée par des dizaines de personnes différentes.

«On ne sait pas ce que l'autre personne génère, a dit la professeure Duchaine. Tout ce qui est contagieux pourrait éventuellement être attrapé par l'air.»

Les gens qui équipent leur salle de bain d'un ventilateur aspirant ne le font probablement pas avec comme premier objectif de combattre les infections, a-t-elle ajouté, «mais ça peut aussi avoir cet effet-là».

Les conclusions de cette étude ont été publiées par le journal Risk Analysis.

Jean-Benoit Legault, La Presse Canadienne