Sports d'hiver: bien se préparer physiquement pour réduire le risque de blessures
Temps de lecture :
2 minutes
Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — Bon nombre de Québécois vont profiter du congé des Fêtes pour rechausser leurs skis ou leurs patins pour la première fois de l'hiver, mais il est essentiel avant cela de bien se préparer physiquement pour éviter autant que possible les blessures, rappelle un thérapeute du sport.
Les risques de commotion cérébrale, d'entorses, de fractures et de claquages sont tout aussi importants quand on dévale les pentes en ski alpin ou en planche à neige, que lorsqu'on patine ou que l'on fait tout simplement des glissades en traîneau.
Du 1er octobre 2016 et au 11 janvier 2024, 5434 blessures liées au ski alpin ont été signalées dans la base de données du Système canadien hospitalier d’information et de recherche en prévention des traumatismes (SCHIRPT).
Pour la même période, 4715 ont été enregistrées pour le patinage sur glace, 4376 pour les glissades en traîneau ou toboggan et 4214 liées à la planche à neige.
«Ces sports-là viennent avec de l’équipement qui va faire que l’on va souvent atteindre des vitesses plus grandes que si l’on est sur nos pieds et c’est cela qui va engendrer le risque de blessures», a expliqué Éric Grenier-Denis, directeur général de la Corporation des thérapeutes du sport du Québec (CTSQ).
Dans l'idéal, le thérapeute du sport recommande de se préparer quelques semaines, voire quelques mois à l'avance, avant tout sport hivernal, surtout si l'on est assez inactif le reste de l'année.
Il existe toutefois certains mouvements à faire juste avant d'enfiler son équipement, «comme des exercices de mobilité pour réveiller les articulations et d’activation musculaire pour être sûrs que [les] muscles sont réveillés».
Par exemple, des mouvements de squat ou des fentes pour le ski de fond ou le patin peuvent être bons pour préparer les muscles et les articulations à l'effort qui va suivre. Pour ceux qui ont un peu plus de temps avant, faire la planche est l'idéal afin de travailler le gainage au niveau des abdominaux, qui sont «la base de tout le corps».
«Sans nécessairement pouvoir prévenir (une blessure), si le corps est bien réchauffé, il y a moins de risques d’endommager gravement les différentes structures», a indiqué M. Grenier-Denis.
Le facteur du froid peut aussi être à prendre en considération avant toute activité sportive extérieure.
«S’il fait très très froid et que l’on décide de commencer une activité de manière très intense sans se réchauffer, cela pourrait causer un petit peu plus de tension au niveau musculaire», a souligné le thérapeute du sport.
Le directeur général de la CTSQ conseille également de pratiquer ces mêmes exercices juste avant de pelleter son entrée, une activité hivernale qui est souvent tout aussi physique qu'un sport et qui peut causer tout autant de blessures.
Audrey Sanikopoulos, La Presse Canadienne