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Recrutement des jeunes dans les gangs: la communauté maghrébine à Montréal s'inquiète

durée 15h17
28 septembre 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Des membres de la communauté maghrébine de Montréal se sont rassemblés samedi après-midi dans un parc de la ville pour sonner l’alarme au sujet du «fléau des gangs de rue» qui recrutent des jeunes pour commettre des actes criminels.

L’organisatrice de l’événement, Hadjira Belkacem, affirme que les parents doivent s’unir pour récupérer leurs enfants des gangs et exiger des autorités qu’elles enquêtent sur la façon dont les enfants deviennent la proie de ce recrutement présumé.

Hadjira Belkacem, qui dirige un groupe de soutien aux familles musulmanes en deuil au Québec, affirme que de nombreux parents l’ont contactée pour lui faire part de leurs inquiétudes quant au fait que leurs enfants pourraient être ciblés.

Le rassemblement de samedi, qui réunit des membres de la communauté nord-africaine, fait suite à plusieurs incidents récents dans la province. On compte entre autres la mort d’un garçon de 14 ans d’origine algérienne qui, selon les médias, a été retrouvé près d’une planque liée aux Hells Angels à Frampton dans la Chaudière-Appalaches.

La Sûreté du Québec (SQ) n’a pas confirmé l’identité du garçon ni la cause du décès, mais plusieurs médias rapportent que la victime est un adolescent de l’arrondissement montréalais de Saint-Léonard, où le rassemblement a lieu.

Le ministère de la Sécurité publique a publiquement reconnu le problème au cours des dernières semaines, et Mme Belkacem affirme que la mort de l'adolescent n'est pas la seule à susciter des inquiétudes parmi les membres de la communauté.

«Malheureusement, il y a eu de nombreux décès de jeunes dans notre communauté», a affirmé Mme Belkacem, ajoutant que les Québécois d'origine algérienne et marocaine ont été particulièrement touchés.

«Ça commence à 12, 13, 14 ans. Les gangs de rue leur demandent de voler des voitures, d'aller tuer, ce genre de choses [...] Ils recrutent des enfants pour faire leur sale boulot, a-t-elle déclaré. Nous le savons parce que plusieurs familles nous ont appelés pour demander de l'aide et nous dire que "mon enfant a été recruté par un gang".»

Le ministre de la Sécurité publique du Québec s'est déjà exprimé sur le sujet, déclarant qu'il était ignoble que des groupes de crimes organisés recrutent des jeunes.

«Comme beaucoup de Québécois, ce que j’entends en provenance de Frampton me choque, a écrit François Bonnardel sur X le 19 septembre. Il est immonde pour des gangs de rue d’enrôler ainsi des jeunes, des enfants, pour faire le sale boulot.»

La Presse Canadienne