Québec solidaire continue de tenir des discussions en privé sur Haroun Bouazzi
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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — Les propos du député solidaire de Maurice-Richard, Haroun Bouazzi, sur le racisme allégué à l'Assemblée nationale continuent de susciter un malaise au sein de son parti.
Des discussions se poursuivent, à la fois dans le caucus et avec M. Bouazzi, ont confirmé en point de presse samedi matin Gabriel Nadeau-Dubois et Ruba Ghazal.
Ils n'ont pas précisé la nature de ces discussions, ni si l'objectif était de le forcer à s'excuser ou l'exclure du caucus.
«En ce moment, on a des discussions à l'interne avec M. Bouazzi sur ses déclarations», s'est limitée à dire Mme Ghazal.
«On prend acte quand même des réactions, des commentaires qui ont suivi la diffusion du discours d'Haroun. Ça fait l'objet de discussions à l'interne (...) et c'est privé», a ajouté M. Nadeau-Dubois.
La semaine dernière, devant la Fondation Club Avenir, M. Bouazzi a dit que le discours à l'Assemblée nationale contribuait à la construction de «cet Autre (...) et de sa culture qui, par définition, serait dangereuse ou inférieure».
Il a été rabroué publiquement par M. Nadeau-Dubois et Mme Ghazal, qui trouvaient ces propos «maladroits et exagérés», mais a quand même décidé d'en rajouter le lendemain en entrevue à Radio-Canada.
Il a ciblé particulièrement la Coalition avenir Québec (CAQ) et le Parti québécois (PQ).
Vendredi soir, alors que s'ouvrait le congrès virtuel de Québec solidaire (QS), M. Nadeau-Dubois a lancé un appel au calme, disant que M. Bouazzi avait été bombardé de messages haineux.
Les délégués de QS sont réunis en congrès spécial cette fin de semaine pour élire Ruba Ghazal comme co-porte-parole féminine et revoir les statuts du parti.
Selon M. Nadeau-Dubois, il s'agit de poursuivre la «modernisation» du parti. Il a décrit l'exercice comme «une mise au point sur notre machine militante» en vue de l'élection générale de 2026.
Les changements proposés font 81 pages.
Par exemple, on cherche à accroître le pouvoir des membres en permettant notamment l'élection des co-porte-parole par suffrage universel et les référendums internes.
QS veut aussi faire de l'un des porte-parole le chef du parti au sens de la loi électorale. À l'heure actuelle, c'est le secrétaire général qui est chef, administrativement parlant.
Ce changement permettrait de se conformer aux exigences du Directeur général des élections du Québec (DGEQ) pour la tenue d'une campagne à la direction.
Le congrès se poursuit jusqu'à dimanche.
Caroline Plante, La Presse Canadienne