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Que des courses «serrées» à la prochaine élection, entrevoit Soraya Martinez Ferrada

durée 11h21
17 septembre 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — La ministre fédérale qui codirigera la campagne des libéraux pour la prochaine élection générale, Soraya Martinez Ferrada, s'attend à ce que la lutte soit serrée dans toutes les circonscriptions.

Elle a exprimé cette prédiction mardi, au lendemain, d'une cuisante défaite où les troupes de Justin Trudeau ont perdu leur siège dans Lasalle-Émard-Verdun au profit du Bloc québécois.

«À partir de maintenant, tous les comtés vont être des campagnes très serrées. Chaque vote compte», a-t-elle dit alors qu'elle se rendait à une réunion du conseil des ministres sur la colline parlementaire.

La circonscription perdue du sud-ouest de Montréal était un bastion libéral. L’ancien ministre David Lametti y était le député de 2015 jusqu’à sa démission, en janvier dernier.

Avant un redécoupage électoral, l'ex-premier ministre Paul Martin a représenté les électeurs d'une partie de la circonscription actuelle.

Mme Martinez Ferrada a tenté de minimiser l'ampleur de la défaite libérale, mais a admis que le résultat était crève-cœur. «Si vous l'avez vu comme moi pendant la soirée, on est passé de d'un, deux, troisième. Ça aurait pu atterrir sur n'importe quel parti hier soir», a plaidé l'élue de la circonscription montréalaise d'Hochelaga.

Un peu plus tôt, le premier ministre Justin Trudeau a aussi souligné que la course avait été chaudement disputée. «Ce n'est jamais le ''fun'' de passer si proche et de ne pas gagner une partielle», a-t-il affirmé.

Il s'est dit déterminé à poursuivre le «travail à faire pour regagner la confiance des gens dans LaSalle et les gens à travers le pays qui sont préoccupés par la situation dans laquelle ils se trouvent».

Mme Martinez Ferrada a abondé dans le même sens en soutenant que les troupes de Justin Trudeau doivent redoubler d'efforts pour se poser en rempart contre un potentiel gouvernement conservateur dirigé par Pierre Poilievre.

«On a à faire un travail beaucoup plus fort d’expliquer, avoir une conversation avec les Québécois et Québécoises, de dire ‘’ben, si ce n'est pas le Parti conservateur que vous voulez, ce n'est certainement pas un vote au Bloc qui va faire qu'on va arrêter les conservateurs d’arriver à Ottawa’’», a-t-elle soutenu.

La codirectrice de la campagne à venir estime que la «stratégie» pour la prochaine élection générale sera de s'assurer que chaque circonscription dispose d'une «organisation solide pour mener une campagne serrée».

Il n'est pas clair quand la prochaine élection sera déclenchée, mais avec la fin de l'entente qu'avaient les libéraux avec les néo-démocrates leur assurant un maintien au pouvoir jusqu'en juin 2025, l'incertitude plane.

M. Poilievre promet de déposer, à la première occasion, une motion de censure pour tenter de faire tomber le gouvernement.

Émilie Bergeron, La Presse Canadienne