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Problèmes du REM: le PDG de CDPQ Infra, Jean-Marc Arbaud, a vu sa prime chuter

durée 17h25
24 avril 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Le grand patron de CDPQ Infra, Jean-Marc Arbaud, a vu sa rémunération globale fondre de près de 30 % l’an dernier comparativement à l’année précédente, et ce, en grande partie à cause des innombrables problèmes techniques du REM de Montréal, dont CDPQ Infra est responsable.

Dans le rapport annuel de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), dévoilé jeudi, on constate que la rémunération globale de M. Arbaud est passée de près de 1,8 million $ en 2023 à un peu plus de 1,25 million $ en 2024.

Si le salaire de base du PDG de CDPQ Infra a légèrement diminué, passant d’un peu plus de 460 000 $ en 2023 à 450 000 $ l’an dernier, c’est surtout la prime qui a été grugée, passant de 1,3 million $ à 775 000 $, une chute d'un peu plus de 40 %.

«Sa rémunération prend en compte les problèmes techniques et les enjeux de service qu’a connus le REM, pour lesquels des solutions et des engagements clairs ont été exigés des fournisseurs Alstom et AtkinsRéalis», a expliqué le directeur principal des relations médias de la Caisse, Jean-Benoît Houde, dans un courriel à La Presse Canadienne.

«Cela dit, la rémunération variable (NDLR: la prime) de Jean-Marc Arbaud tient aussi compte de l’ensemble de son travail, dont les progrès majeurs dans la construction du réseau de près de 70 km qui, à terme, transformera complètement la mobilité dans la grande région de Montréal et constituera la plus grande ligne de métro automatisé au monde», a précisé M. Houde, ajoutant qu’il est aussi l’architecte du plan directeur de mobilité pour la région de Québec et qu’il est aussi responsable du rôle que doit jouer CDPQ Infra dans le projet de train à grande vitesse entre Québec et Toronto.

M. Arbaud est le seul dirigeant de CDPQ Infra pour lequel il est possible de faire des comparaisons avec l’an dernier, les filiales Otéra Capital et Ivanhoé Cambridge au sein desquelles oeuvraient les quatre autres dirigeants les mieux rémunérés des filiales de la Caisse en 2023 ayant été absorbées par la Caisse elle-même.

Cette manœuvre a toutefois obligé la Caisse à dévoiler la rémunération globale des cinq plus hauts dirigeants de CDPQ Infra qui totalise, lorsqu’on y inclut celle de M. Arbaud, tout près de 4,5 millions $, dont plus de la moitié, soit 2,45 millions $, leur a été versée sous forme de primes.

Quant à la Caisse elle-même, son grand patron, Charles Emond, a gagné tout près de 5 millions $ en 2024, une augmentation de 9,75 % par rapport à 2023, dont plus de 4,3 millions $ en primes. Le bas de laine des Québécois a fait état, en février dernier, d’un rendement de 9,4 %, en deçà des 11,8 % obtenus par son portefeuille de référence.

La rémunération globale des six dirigeants et dirigeantes les mieux rémunérés de la Caisse, incluant M. Emond, a atteint 16 millions $ en 2024, dont 12,75 millions $ en primes. Il s'agit d’une augmentation de 5,6 % de la rémunération globale entre 2023 et 2024 et d’une hausse de 7,14 % en ce qui a trait aux primes.

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne