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Près d'un Québécois sur deux a des problèmes de sommeil, révèle un nouveau sondage

durée 15h25
14 mars 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Près de la moitié des Québécois (49 %) disent avoir de la difficulté à s'endormir ou à rester endormis, met en lumière une enquête menée en ligne par la firme Léger.

De prime abord, il faut savoir qu'un nombre magique d'heures de sommeil n'est pas garant d'une bonne nuit. «C'est comme la grandeur des souliers. Il y a des longs dormeurs et des courts dormeurs», illustre le psychologue au laboratoire du sommeil à Hôpital Rivière-des-Prairies, Roger Godbout.

Il indique qu'environ 10 % de la population dort six heures et moins et 5 à 10 % dort neuf heures et plus par nuit. De nombreux facteurs peuvent aussi influencer la durée du sommeil, à commencer par l'âge. Le fait de vivre en milieu urbain, d'avoir des enfants à la maison, d'avoir un boulot de nuit sont aussi des critères qui agissent sur le sommeil.

L'ampleur des problèmes de sommeil que rapportent les Québécois dans le sondage n'est pas spécifiée. Pour considérer qu'une personne fait de l'insomnie chronique, il faut qu'elle prenne plus de 30 minutes pour s'endormir ou plus de trois minutes pour se réveiller trois fois par semaine pendant au moins trois mois.

Comme ces nuances ne sont pas précisées dans le communiqué de Eisai Limitée Canada, qui a commandé le sondage, M. Godbout se retient de commenter s'il s'agit d'une grande proportion de Québécois ou non qui peinent à bien dormir.

Le sondage nous apprend par ailleurs que pour remédier à leurs problèmes de sommeil, 44 % des répondants ont essayé des produits naturels, des vitamines ou des suppléments; 34 % ont eu recours à des médicaments d'ordonnance; et 9 % ont consommé du cannabis.

L'enquête en ligne a été réalisée auprès de 1553 adultes canadiens entre le 31 janvier et le 2 février 2025. Parmi les répondants, on compte 426 résidents du Québec. Pour l'échantillon du Québec, la marge d'erreur maximale est de plus ou moins 4,7 %, 19 fois sur 20.

Pour tenter de retrouver un meilleur sommeil, les Québécois sont prêts à changer certaines habitudes de vie. Les données recueillies indiquent que 34 % renonceraient à la caféine pour mieux dormir; 30 % délaisseraient l'alcool; et 6 % abandonneraient les relations intimes.

Le sommeil est essentiel pour la santé physique et mentale. «Les rêves, par exemple, permettent de garder un bon équilibre émotionnel. Le sommeil lui-même permet la sécrétion de certaines hormones, lesquelles ne sont pas sécrétées si on ne dort pas. Il y a des types d'apprentissage, de mises en mémoire qui vont être faites, qui vont être consolidées dans notre mémoire et qui ne se feront pas si on n'a pas un bon sommeil», explique M. Godbout, qui est aussi professeur émérite au département de psychiatrie à l'Université de Montréal.

Le psychologue croit qu'il est positif que des enquêtes sur le sommeil fassent surface dans les médias, car «ça remet le sommeil dans l'actualité» et plusieurs personnes ne connaissent pas bien leur sommeil et les répercussions de celui-ci sur leur santé. Il est d'avis que l'activité physique et l'alimentation sont souvent promues comme de saines habitudes de vie, mais que trop souvent on omet de parler de l'importance du sommeil.

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Katrine Desautels, La Presse Canadienne