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Plus de blessures pendant la semaine de relâche, Santé Québec appelle à la prudence

durée 13h10
21 février 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Santé Québec appelle les familles à être prudentes à l'approche de la semaine de relâche alors que petits et grands devraient profiter des bordées de neige reçues dans les derniers jours. Les autorités s'attendent à une augmentation des blessures liées à des activités extérieures.

«C'est certain qu'aux urgences, on voit beaucoup de blessures et d'accidents liés aux sports hivernaux pendant la semaine de relâche. On voit beaucoup de commotions cérébrales, des fractures, des engelures», a indiqué vendredi en point de presse Dre Mélanie Labrosse, pédiatre-urgentiste, responsable de la traumatologie à l'urgence du CHU Sainte-Justine.

Avec les montagnes de neige un peu partout sur le territoire, Dre Labrosse rappelle qu'il faut assurer une surveillance des enfants qui s'amusent à bâtir des forts ou des tunnels dans la neige, car il y a un risque qu'ils se retrouvent ensevelis sous la neige et suffoquent.

Les sports de glisse comportent aussi certains dangers. Les collisions avec les arbres ou les voitures sont fréquentes, a partagé Dre Labrosse. «On s'attend à beaucoup de blessures. [...] On s'attend à quelque chose qui soit plus important que les autres semaines de l'hiver», dit-elle.

À l'occasion de son point de presse hebdomadaire sur la situation dans les urgences, Santé Québec a annoncé vendredi que le taux d’occupation des urgences a atteint son pic hivernal.

Dans l'ensemble de la province, le nombre de visites aux urgences est stable depuis les dernières semaines. Cependant, les visites pour des symptômes d'allure grippale continuent d'augmenter.

«La hausse qu'on voit depuis les dernières semaines était essentiellement en lien avec l'augmentation du pic d'activité, plus particulièrement d'influenza. On voit que l'influenza continue à croître un petit peu, mais on a quand même atteint notre plateau», a précisé Robin-Marie Coleman, vice-présidente adjointe à la coordination de l'accès et des trajectoires de soins chez Santé Québec.

Les urgences pédiatriques sous contrôle

Le taux d'occupation sur civière pour les urgences pédiatriques s'est amélioré par rapport aux années précédentes. Il est actuellement d'environ 103 %. Or, les urgences des hôpitaux pour enfants sont quand même très occupées en raison des cas d'influenza.

Le nombre de visites quotidiennes aux urgences pédiatriques a atteint 487, une augmentation de près de 100 visites par jour par rapport à l'an dernier.

Les parents sont souvent inquiets de la fièvre chez leur enfant, a exposé Dre Labrosse. «L'enfant est souvent dans un état général très affaissé, il mange moins, dort moins bien quand il fait de la fièvre. C'est quelque chose qui est très fréquent avec l'influenza, ça peut aller jusqu'à une dizaine de jours de fièvre», explique la médecin.

Il est méconnu du grand public qu'il est bénéfique de combiner l'acétaminophène et l'ibuprofène (Tylenol et Advil) pour soulager la fièvre. Dr Labrosse demande aux parents de ne pas hésiter à offrir la pleine dose de Tylenol et d'Advil à leur enfant malade, en suivant la posologie. «C'est la meilleure façon de traiter la fièvre», souligne-t-elle.

La docteure anticipe que les cas d'influenza dans les urgences pédiatriques seront soutenus pendant encore quelques semaines. Après la semaine de relâche, on ne s'attend pas à une hausse marquée des visites. Mises à part les blessures liées aux sports hivernaux, les visites les plus courantes sont dues à des infections contractées en voyage, indique Dre Labrosse qui rappelle aux gens de visiter une clinique du voyageur avant leur départ.

Les données présentées par la société d'État ont par ailleurs montré que la durée moyenne de séjours sur civière à l'urgence a augmenté de 96 minutes par rapport à l'an dernier. Les patents attendent en moyenne 19,4 heures, soit une heure et demie de plus plus qu'à pareille date l'année dernière. La situation est la pire dans la région de Montréal qui est passée d'une durée de 20,7 heures sur civière à 23,6 heures.

Mme Coleman a expliqué que l'augmentation de la durée sur civière est due à plusieurs facteurs, dont le vieillissement de la population et l'augmentation du nombre de visites qui accroît la pression sur les équipes des unités de soins.

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Katrine Desautels, La Presse Canadienne