Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

PL89: Boulet se dit ébranlé; Magali Picard nie tout appel à l'intimidation

durée 10h22
20 mars 2025
La Presse Canadienne, 2024
durée

Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Le ministre du Travail Jean Boulet se dit ébranlé et perçoit «des sentiments de peur des personnes qui peuvent être autour» de lui, à la suite des propos de la présidente de la FTQ, Magali Picard, au sujet de son projet de loi limitant le droit de grève.

En entrevue à la radio du 98,5 FM jeudi matin, la présidente de la FTQ s'est fait demander par l'animateur si elle allait «traquer» des ministres pour faire valoir son opposition au projet de loi. Et elle a répondu «oui et j'encourage ça».

Elle a toutefois précisé qu'il n'était pas question de se rendre aux résidences personnelles des ministres.

En entrevue avec La Presse Canadienne après, Mme Picard a expliqué que l'expression «traquer» faisait référence à une stratégie syndicale souvent déployée, à savoir organiser des manifestations, des sortes de «comités d'accueil» lors des déplacements des ministres concernés.

«Les travailleurs ont besoin de se faire entendre», mais, assure-t-elle, «ça va se faire de façon intelligente», sans intimidation.

Plus tôt jeudi, le ministre Boulet a dit être affecté, ébranlé par le fait qu'«on a parlé de traquer le ministre».

«Faire appel publiquement à la violence et à l'intimidation, ça, je n'ai jamais vu ça. Je suis ébranlé; c'est sûr que ça m'affecte», a affirmé le ministre du Travail.

«Je sens des sentiments de peur des personnes qui peuvent être autour de mon équipe de travail ou proches de moi», a-t-il ajouté.

Mme Picard a rejeté toute accusation d'appel à la violence ou à l'intimidation. «Jamais on a demandé à nos membres de faire preuve de violence, d'intimidation», s'est-elle exclamée.

Lia Lévesque, La Presse Canadienne