Ottawa invité à négocier une autre entente sur la protection des enfants autochtones
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Par La Presse Canadienne, 2024
OTTAWA — La Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations demande au Tribunal canadien des droits de la personne de forcer Ottawa à revenir à la table des négociations pour réformer la protection de la jeunesse.
Dans sa requête déposée mardi auprès du tribunal, l'organisme demande une ordonnance qui forcerait le gouvernement fédéral à venir négocier les réformes avec la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations et avec l’Assemblée des Premières Nations (APN). L'organisme veut aussi obtenir l’assurance qu'il aura un siège à la table lors des consultations à venir en Ontario entre l’APN et Ottawa sur l'entente conclue en juillet dernier.
Ces consultations en Ontario ont été annoncées le 7 janvier, un jour après que le gouvernement fédéral a indiqué à l’APN qu’il ne pouvait pas renégocier une entente de 47,8 milliards $ sur la réforme de la protection de l’enfance à l’échelle nationale.
Cette entente a été conclue en juillet 2024 entre Ottawa, les chefs de l’Ontario, la nation Nishnawbe Aski et l’Assemblée des Premières Nations après une bataille juridique de près de vingt ans concernant le sous-financement fédéral des services de protection de l’enfance dans les réserves.
Mais les chefs des Premières Nations du pays ont ensuite rejeté cet accord lors de deux assemblées distinctes, affirmant qu’il n’allait pas assez loin pour les protéger de la discrimination.
Maintenant qu'Ottawa affirme qu'il est prêt à discuter uniquement avec les chefs des Premières Nations de l'Ontario, qui ont signé l'entente de principe en juillet, d'autres régions du pays se demandent ce qu'il adviendra des réformes dans leurs communautés.
Alessia Passafiume, La Presse Canadienne