Montréal fait marche arrière sur le refus d'un club de lecture en anglais
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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — La Ville de Montréal a indiqué qu'elle a besoin de plus de directives de la part du gouvernement du Québec pour mettre en œuvre les lois linguistiques de la province, après qu'une bibliothèque locale eut refusé d'offrir un espace pour un club de lecture en anglais.
La Ville a finalement autorisé vendredi Christopher DiRaddo, l'auteur derrière le club de lecture Violet Hour, à tenir les réunions du club à la bibliothèque, a-t-il expliqué.
La bibliothèque Père-Ambroise, située dans l'arrondissement Ville-Marie, avait dit à M. DiRaddo qu'il ne pouvait organiser des événements qu'en français. Les responsables de la Ville avaient quant à eux précisé que ses discussions de livres en anglais ne seraient autorisées que s'il offrait une traduction simultanée en français, une exigence qu'il a jugée irréaliste.
Après que M. DiRaddo eut rendu publique la situation, Québec a souligné que les lois linguistiques de la province ne s'appliquaient pas dans ce cas, car le club de lecture n'offre pas de services publics au nom d'une organisation municipale.
L'auteur a fait savoir qu'il se réjouissait de cette clarification et qu'il pourrait envisager d'organiser les réunions de son club à la bibliothèque, mais il craint que la nature vague de la réforme linguistique de la province de 2022 n'entraîne de futures annulations d'événements culturels en anglais.
De son côté, la Ville de Montréal affirme qu'elle formera son personnel sur la façon d'interpréter correctement la réforme linguistique, qui impose des restrictions radicales à l'utilisation de l'anglais dans la fonction publique et d'autres institutions.
Joe Bongiorno, La Presse Canadienne