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Minéraux critiques: François Legault veut accélérer pour les projets miniers

durée 13h10
31 mars 2025
La Presse Canadienne, 2024
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3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

HANOVRE — Avec l'incertitude provoquée par les droits de douane de Donald Trump et les pertes d’emplois qui pourraient en découler, le premier ministre François Legault veut mettre le pied sur l’accélérateur pour les projets miniers afin que le Québec puisse exploiter plus rapidement ses minéraux critiques.

«Il va falloir que les délais soient plus courts. Donc l'obtention des permis, tout le travail, toute la bureaucratie, il faut en enlever. (...) Il y a urgence d’agir!» a-t-il soutenu lundi.

«Dans le secteur minier, on a une opportunité en or», a ajouté le premier ministre.

M. Legault est actuellement en mission économique à Hanovre en Allemagne pour vanter les avantages comparatifs du Québec, dont les minéraux critiques.

«Plusieurs entreprises allemandes m'ont dit, que ce soit pour la défense ou pour les autos, ils ont besoin de toutes sortes de minéraux critiques que l'on a. Donc, il faut livrer des projets plus rapidement», a-t-il soutenu.

Face aux Américains qui menacent de se désengager de l’OTAN et une Russie toujours plus belliqueuse, l’Union européenne a récemment annoncé vouloir investir la somme colossale de 800 milliards d’euros pour se réarmer.

Le premier ministre croit que le Québec pourrait profiter de cette situation et obtenir des contrats en lien avec la défense de l’Europe.

«On est dans une situation où on est attaqué par monsieur Trump. On va perdre des emplois. Il y a une belle opportunité de développer et de transformer des minéraux critiques au Québec et de créer de bons emplois dans les régions du Québec», a affirmé François Legault.

Le premier ministre a aussi laissé entendre que les évaluations du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement – communément appelé le BAPE – pourraient être faites plus rapidement.

Le chef conservateur Pierre Poilievre a proposé lundi l'instauration d’un «corridor énergétique» afin d’accélérer les autorisations des «infrastructures essentielles» au Canada.

Plus tôt ce mois-ci, il suggérait de désigner des secteurs comme des «zones canadiennes prêtes à bâtir» qui seraient en fait des «zones préapprouvées et préautorisées» pour des projets comme des mines, des centres de données, des centrales électriques et des usines de liquéfaction de GNL.

François Legault ne va pas aussi loin que Pierre Poilievre. «Chaque projet, c'est du cas par cas. Il faut regarder c'est quoi les impacts sur l'environnement: est ce qu'il y a de l’acceptabilité sociale; s'assurer que c'est sécuritaire pour les employés. Donc je ne pense pas qu'on puisse faire l'économie de faire certaines études pour chaque projet. Par contre, il faut les faire beaucoup plus rapidement et il faut arrêter de dédoubler. Il faut que le fédéral sorte de là», a-t-il expliqué.

François Legault revient de son voyage en Allemagne le 2 avril, soit la même journée où le président américain compte imposer une nouvelle salve de droits de douane.

Il s’agit d’une première mission en Allemagne pour le premier ministre Legault, qui s’est toutefois rendu à quelques reprises en France (il n’exclut d’ailleurs pas d’y retourner).

L’Allemagne est le premier partenaire économique du Québec en Europe. La province y a exporté pour 1,6 milliard $ de produits en 2024.

Thomas Laberge, La Presse Canadienne