Les opinions politiques de Wayne Gretzky font l'objet de critiques au Canada


Temps de lecture :
2 minutes
Par La Presse Canadienne, 2024
Il a beau avoir été l'un des plus grands joueurs de l'histoire de la LNH, sinon le meilleur, cela ne met pas Wayne Gretzky à l'abri des critiques.
Plusieurs aimeraient bien que le «99» se prononce clairement sur les ambitions maintes fois répétées de l'actuel président américain Donald Trump de faire du Canada le 51e État de son pays.
Par exemple, Terry Jones, un journaliste qui a couvert les Oilers d'Edmonton pendant 55 ans, dit que les récentes provocations de M. Trump doivent convaincre M. Gretzky de se montrer plus clair sur son opinion de l'actuelle administration américaine.
«Je le considère comme un grand Canadien, souligne-t-il. Mais ses relations avec M. Trump sont devenues un centre d'intérêt. Je ne peux pas croire dans mon cœur et mon âme que Wayne Gretzky souhaite qu'on devienne le 51e État.»
Les liens entre le célèbre joueur de hockey et Donald Trump ont été placés sous les feux de la rampe au cours de la dernière année.
Wayne Gretzky et sa femme ont assisté en janvier à la cérémonie d'assermentation de Donald Trump. Il a été photographié plusieurs fois avec le président dans la résidence de celui-ci à Mar-a-Largo, en Floride. On l'a aussi vu lors de la fête de la victoire du républicain, portant une casquette MAGA (Make America Great Again).
Le «99» n'a jamais parlé publiquement de ses opinions politiques. Cela soulève des questions sur son degré d'appui aux politiques de Donald Trump. Que pense-t-il des menaces d'imposer des tarifs douaniers ou d'annexer le pays ?
Ce silence de Wayne Gretzky nuit à sa réputation parmi les Canadiens, estime M. Jones.
Le journaliste dit ne pas s'opposer à la présence du membre du Panthéon du hockey à la cérémonie d'assermentation.
«Si, comme je le pense, M. Gretzky ne croit pas que le Canada doit devenir le 51e État, qu'il se lève et le dise. Je n'ai pas changé d'idée sur le gars. Mon admiration demeure absolue.»
M2NS, une agence représentant M. Gretzky, n'a pas répondu aux demandes d'entrevue de La Presse Canadienne.
À Edmonton, où Wayne Gretzky a passé les plus belles de sa carrière, une pétition circule pour changer le nom d'une rue portant son nom. Le chemin Capilano a été renommé chemin Wayne Gretzky en 1999, en hommage aux quatre coupes Stanley qu'il a remportées avec les Oilers.
L'initiateur de la pétition, Grant Prete, reconnaît que son opinion de M. Gretzky s'est détériorée depuis qu'il a vu la photo de l'idole portant une casquette MAGA.
«S'il change d'idée et publie une déclaration en ce sens, il sera difficile à croire, dit-il. C'est ce que je ressens actuellement. Je ne sais pas ce qu'il doit faire.»
La pétition avait atteint les 3800 signatures en date de vendredi.
Un porte-parole de la Ville d'Edmonton dit que l'administration municipale n'a reçu aucune demande de changement de nom pour le chemin Wayne Gretzky.
«Quiconque souhaite faire une demande pour renommer une artère doit remplir un formulaire, obtenir des lettres d'appui et donner d'autres renseignements nécessaires», indique Kris Berezanski dans un courriel.
Matthew Scace, La Presse Canadienne