Les jeunes du PQ veulent enlever des avantages fiscaux aux médecins
Temps de lecture :
2 minutes
Par La Presse Canadienne, 2024
VICTORIAVILLE — Les jeunes péquistes veulent mettre fin à l'incorporation des médecins.
La proposition sera débattue dimanche au Conseil national du Parti québécois (PQ) à Victoriaville, dans la région des Bois-Francs.
Cette réunion des instances qui dure seulement une journée plutôt que les deux jours habituels portera sur la santé.
La proposition des jeunes péquistes de mettre fin à l'incorporation des médecins avait déjà été lancée en débat par Bernard Drainville, avant sa carrière caquiste, alors qu'il était candidat à la direction du PQ.
Les médecins qui choisissent de s'incorporer en société le font pour épargner de l'impôt. En effet, le taux d'imposition des revenus des sociétés est moins élevé que celui des particuliers.
Dans sa proposition, l'aile jeunesse du PQ demande à la commission politique du parti de réviser en profondeur les avantages fiscaux dont disposent les médecins, en accordant la priorité au retrait de l'incorporation.
C'est Philippe Couillard qui, lorsqu'il était ministre de la Santé, avait permis en 2007 par voie de règlement aux médecins d'exercer en société, c'est-à-dire de s'incorporer.
Selon les plus récentes données obtenues par La Presse Canadienne du Collège des médecins, qui donne les autorisations à ses membres pour s'incorporer, pratiquement 6 médecins sur 10 (59,3 %) peuvent exercer en société.
Ainsi, au total, 15 646 médecins sont autorisés à être incorporés, dont 6586 médecins de famille, 8878 spécialistes et 182 médecins avec un permis «autre».
En février 2015, notait Radio-Canada, parmi les 22 552 médecins inscrits au Collège des médecins, 10 247 étaient incorporés, soit 45 %.
Par ailleurs, parmi les autres propositions qui seront étudiées par les militants en matière de santé, il y a l'élargissement du régime de l'assurance-médicaments pour qu'il devienne universel. Actuellement, les personnes couvertes par le régime sont celles qui ne bénéficient pas d'un régime privé.
Patrice Bergeron, La Presse Canadienne