Les élections en Ontario forcent l'opposition à se préparer plus rapidement

TORONTO — Les partis politiques de l'Ontario se préparent depuis des mois à la possibilité d'élections anticipées, mais le déclenchement annoncé de celles-ci la semaine prochaine a fait accélérer la planification.

Le premier ministre Doug Ford a annoncé qu'il déclencherait officiellement une campagne électorale mercredi, pour un vote prévu le 27 février.

Il a affirmé qu'il avait besoin d'un nouveau mandat qui lui donnerait la grande majorité de l'histoire provinciale, afin de représenter les intérêts de l'Ontario dans le contexte de la menace des tarifs douaniers américains.

Les partis d'opposition accusent pour leur part M. Ford d'opportunisme et de tenter de capitaliser sur des sondages favorables.

Le parti libéral de l'Ontario a publié une lettre dimanche exprimant ses inquiétudes quant au fait que le travail de M. Ford pour lutter contre les tarifs douaniers, y compris son voyage aux États-Unis et son rôle de président du Conseil de la fédération, pourrait faire de l'utilisation de fonds publics du premier ministre un enjeu électoral aux prochaines élections.

Il a déclaré que le travail serait «explicitement de nature partisane» parce que M. Ford a utilisé la menace des tarifs comme motif pour l'élection.

Quelle que soit la raison, cela se produit et les partis sont tous en train de nommer des candidats, de finaliser les plateformes, d'acheter des publicités et de former des bénévoles.

La codirectrice de la campagne libérale, Genevieve Tomney, a indiqué que le parti se préparait depuis des mois et mettait l'accent sur la collecte de fonds afin d'être prêt lorsqu'une élection serait déclenchée.

Vendredi, les libéraux ont déclaré qu'ils avaient plus de 100 candidats nommés, bien que certains aient des étapes administratives finales en attente.

Leur site internet n'affichait cependant que 46 candidats et Rose Zacharias, l'une des deux coprésidentes de la campagne du parti, ne devrait pas être officiellement nommée avant le 1er février. Une demi-douzaine de candidats devaient être officiellement nommés en fin de semaine. Le NPD a affirmé avoir nommé 36 candidats vendredi et qu'il en aurait 39 d'ici la fin de la fin de semaine, avec plusieurs autres à venir la semaine prochaine. Le parti a organisé une école de campagne» la fin de semaine dernière, formant ses militants à la mobilisation des partisans aux urnes.

Les conservateurs progressistes ont des candidats dans 88 circonscriptions, qui sont jusqu'à présent en grande partie constitués de membres du caucus réélus, avec un long chemin à parcourir avant d'atteindre une liste complète de 124 candidats.

Le parti devait tenir une réunion de «super caucus» cette fin de semaine, réunissant les conservateurs pour discuter de la stratégie alors qu'ils se préparent à lancer la campagne.

Vendredi, M. Ford s'est fait demander s'il dévoilerait une plateforme entièrement chiffrée à un moment donné pendant la campagne et il a donné des réponses contradictoires.

«C'est pourquoi nous avons des budgets», a-t-il d'abord déclaré, bien qu'une minute plus tard, il s'est engagé à les publier entièrement.

Lors de la campagne de 2022, les progressistes conservateurs ont fait campagne sur un budget qu'ils ont déposé, mais n'ont pas adopté avant de déclencher leur élection, ce qui leur a servi de plate-forme.

En 2018, la campagne de M. Ford avait compilé de nombreuses promesses de campagne, mais le document ne précisait pas comment il avait l'intention de les financer.

Allison Jones et Liam Casey, La Presse Canadienne