Les chefs micmacs de Nouvelle-Écosse rejettent une entente de pêcherie

HALIFAX — L’Assemblée des chefs micmacs de la Nouvelle-Écosse a déclaré avoir rejeté une offre du ministère fédéral des Pêches concernant la mise en place de pêches de subsistance.

Les 13 chefs ont publié aujourd’hui une déclaration affirmant que la dernière offre était une refonte de propositions précédemment rejetées.

Les chefs affirment que la ministre des Pêches, Diane Lebouthillier, a présenté l’offre en décembre à 36 Premières Nations sur les territoires micmacs de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince-Édouard et de l’est du Québec.

Ils affirment que l’offre représente une menace pour les droits inhérents aux traités des Premières Nations micmaques, principalement parce que la ministre a proposé une pêche limitée qui ignore leur droit de gagner une subsistance convenable grâce à la pêche.

La déclaration des chefs indique qu’au lieu de mettre en place une pêche fondée sur leurs droits, le ministre veut pousser les pêcheurs micmacs vers le système de permis utilisé par les pêcheurs commerciaux non autochtones.

Le chef Wilbert Marshall de la Première Nation de Potlotek affirme que la proposition «suscite de graves inquiétudes».

M. Marshall, coresponsable du dossier des pêches à l'Assemblée, a déclaré que le plan de la ministre Lebouthillier lui rappelait des propositions soumises il y a plus de 20 ans.

Ces propositions «n'ont pas respecté et défendu nos droits inhérents, a-t-il déclaré dans un communiqué. Notre droit de pêche issu de traités n'en est pas un de pêche commerciale.»

Le chef Gerald Toney de la Première Nation de la vallée de l'Annapolis a déclaré que les Premières Nations micmaques ont déjà tracé une meilleure voie à suivre en élaborant des plans de récolte communautaires. Ces plans, a-t-il déclaré, «seraient compromis si nous envisagions même ces nouveaux accords avec [le ministère des Pêches] dans le cadre de cette proposition.»

La Presse Canadienne