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Les aspirants à la direction du PLC sont divisés sur la fonction publique

durée 14h45
22 février 2025
La Presse Canadienne, 2024
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3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — Les aspirants à la succession de Justin Trudeau à la tête des libéraux fédéraux diffèrent d'opinion sur la question de la fonction publique. L'actuel favori de la course, Mark Carney, est le candidat ayant adopté la position la plus belliqueuse à ce sujet.

M. Carney a récemment promis de plafonner les effectifs de la fonction publique et de serrer les dépenses gouvernementales. Il n'a toutefois donné aucune précision sur les moyens qu'il compte utiliser pour y parvenir.

En conférence de presse, il a déclaré mercredi qu'il examinerait les budgets de tous les programmes et se servirait de l'intelligence artificielle pour en améliorer l'efficience.

M. Carney a aussi promis d'équilibrer le budget de fonctionnement du gouvernement d'ici trois ans s'il est porté au pouvoir.

Karina Gould, une de ses adversaires, ne prévoit pas réduire la taille de la fonction publique, a indiqué son organisation.

«À une période pendant laquelle notre pays est menacé, est sur le point de se retrouver dans une guerre commerciale importante et les emplois des Canadiens sont en péril, le moment n'est pas venu d'imposer des coupes importantes au service public», a déclaré une porte-parole de Mme Gould, Emily Jackson.

Mme Jackson croit que pour réaliser sa promesse d'équilibrer le budget de fonctionnement d'ici trois ans, M. Carney devra imposer des coupes importantes dans les programmes.

Elle rappelle que Mme Gould promet d'accroître le salaire des membres des Forces armées canadiennes et qu'elle appuie le télétravail qui garantit la productivité, l'impartialité et l'efficacité de la prestation des services gouvernementaux.

Le chef conservateur Pierre Poilievre a dit plus tôt ce mois-ci que les effectifs de la fonction publique étaient pléthoriques. Il s'est engagé à ne pas remplacer les fonctionnaires qui prenaient leur retraite.

Les principaux syndicats représentant les fonctionnaires n'ont appuyé aucun candidat dans la course à la direction du PLC. Ils ont toutefois demandé à un prochain premier ministre d'investir davantage dans la fonction publique fédérale.

De son côté, Chrystia Freeland, une des adversaires de Mark Carney, s'est montrée plutôt vague sur la question. Elle n'a pas répondu aux questions de La Presse Canadienne sur ses intentions.

«Mon gouvernement utilisera l'argent des contribuables de manière responsable, peut-on lire sur le site internet de sa campagne. Je financerai ces mesures en réduisant le coût de fonctionnement du gouvernement, et non en supprimant les prestations et les services sur lesquels les Canadiennes et les Canadiens comptent. Cela signifie qu'il faut réduire les procédures administratives, optimiser la façon dont le gouvernement mène ses activités et tirer parti des nouveaux outils numériques et de l’IA, et ce, pour fournir des services plus rapides et efficaces aux Canadiens.»

Le quatrième candidat à la direction libérale, l'ancien député montréalais Frank Baylis déplore que la bureaucratie s'accroisse plus rapidement que la population. «Il faut examiner ce qui s'est passé et en connaître les raisons», a-t-il dit.

Imposer une réduction importante de la fonction publique n'est pas réaliste, a-t-il convenu. Il préfère examiner le cas de chaque ministère et demander à tous les ministres un examen complet de la situation avant de prendre une décision.

M. Baylis ne croit pas au télétravail qui «ne fonctionne pas». Il obligerait les fonctionnaires à se rendre au bureau au moins quatre fois par semaine tout en donnant de la souplesse à ceux qui doivent travailler de la maison.

Catherine Morrison, La Presse Canadienne