Le Québec aurait son mot à dire sur les projets d'oléoduc, dit Mark Carney
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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — Mark Carney promet au Québec d'avoir un droit de veto sur tout projet d'oléoduc devant traverser son territoire.
C'est ce que le meneur de la course à la chefferie du Parti libéral du Canada a laissé entendre à l'issue du débat en anglais mardi soir à Montréal.
À la question d'un journaliste à savoir si le gouvernement québécois aurait droit de dire non à un projet d'infrastructure transportant des énergies fossiles sur son territoire, l'ancien banquier a simplement répondu «absolument, absolument».
M. Carney a dit plus tôt ce mois-ci en anglais qu'il utiliserait les pouvoirs fédéraux d'urgence pour faire avancer de tels projets énergétiques. Mais en français, il avait ensuite affirmé qu'il ne forcerait pas leur construction contre la volonté de la Belle province.
Au débat tenu lundi soir en français, l'aspirant chef a réitéré que le développement d'oléoducs devait obtenir l'accord des provinces concernées, tout en soutenant être favorables à ces projets s'ils sont dans l'intérêt de tout le pays.
Les projets liés au transport de gaz naturel ou de pétrole provenant de l'Ouest du pays, comme GNL Québec ou Énergie Est, refont surface dans la foulée des tensions commerciales entre le Canada et les États-Unis.
Les menaces tarifaires du président Donald Trump ont relancé le débat à savoir comment l’économie québécoise et canadienne pouvait être moins dépendante de nos voisins du Sud.
Équilibre budgétaire
Contrairement à sa rivale Chrsytia Freeland, M. Carney s'est par ailleurs engagé à ne pas procéder à une réduction des effectifs dans la fonction publique dans le cadre d'un plan de retour à l'équilibre budgétaire.
En mêlée de presse mardi soir, il a affirmé ne pas vouloir non plus couper les transferts aux provinces ni aux particuliers. M. Carney a plutôt prôné une «augmentation forte de la productivité» des programmes fédéraux.
Aux journalistes, l'ancienne vice-première ministre a indiqué qu'elle couperait dans la fonction publique en utilisant la technologie, comme l'intelligence artificielle.
«On doit (le faire) dans une manière pratique, dans une manière qui ne réduit pas les services aux Canadiens. Oui, on doit réduire les postes dans les services publics. J'ai déjà publié un plan pour faire cela dans le dernier budget», a-t-elle déclaré.
Elle a ajouté qu'une telle décision dégagerait des économies qui permettraient «de livrer la marchandise» à la population.
Frédéric Lacroix-Couture, La Presse Canadienne