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Le gouvernement Legault incite ses fonctionnaires à acheter local et éviter Amazon

durée 15h57
24 février 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

QUÉBEC — Alors que les menaces tarifaires de Donald Trump planent toujours sur l'économie canadienne, le gouvernement Legault resserre les règles d’achat des ministères et organismes publics afin d’inciter les fonctionnaires à acheter local, et ainsi éviter les plateformes en ligne comme Amazon.

Un employé de l’État qui veut par exemple passer une commande pour des articles de bureau via une plateforme qui n’a pas de point de vente au Québec devra obtenir une autorisation de son dirigeant. L’autorisation devra ensuite être envoyée au Secrétariat du Conseil du trésor.

«Les organismes publics devront également adopter des lignes de conduite internes concernant l'achat québécois», indique le communiqué de presse diffusé lundi.

«Certaines plateformes d'achat en ligne vendent très peu, ou pas du tout, de biens québécois. Elles ne favorisent pas non plus l'approvisionnement des organismes publics auprès de fournisseurs régionaux», explique la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, dans le même communiqué.

Cette nouvelle directive touche 400 organismes comme «les ministères ainsi que les établissements des réseaux de la santé et des services sociaux, de l'éducation et de l'enseignement supérieur».

Rappelons que le 22 janvier dernier, Amazon a annoncé la fermeture de ses sept entrepôts au Québec. Ces fermetures ont entraîné la perte de 1900 emplois directs au Québec, en plus de 2600 emplois indirects chez les livreurs sous-traitants. La CSN a sévèrement critiqué la décision d’Amazon.

«Ces modifications ne s'appliquent pas aux entreprises qui opèrent de tels sites Web et qui ont un point de vente au détail au Québec ou lorsqu'elles ont pour activité principale la vente de biens québécois», ajoute le gouvernement.

Québec indique aussi vouloir bonifier sa stratégie d’octroi des contrats publics «pour inclure des critères pouvant favoriser davantage les entreprises d'ici, par exemple l'empreinte carbone ou la responsabilité sociale».

Thomas Laberge, La Presse Canadienne