La poursuite de Drake dévoile de nouveaux détails sur la fusillade devant sa maison
Temps de lecture :
3 minutes
Par La Presse Canadienne, 2024
TORONTO — Une poursuite en diffamation intentée par Drake contre Universal Music Group (UMG) à propos du morceau «Not Like Us» de Kendrick Lamar comprend de nouveaux détails sur une fusillade très médiatisée, qui a grièvement blessé un agent de sécurité devant la maison du rappeur canadien à Toronto l'an dernier.
La plainte déposée mercredi devant un tribunal de New York, qui ne nomme pas Lamar lui-même, comprend également de nouvelles informations liées à un événement d'intrusion présumé qui a suivi la fusillade du 7 mai 2024.
Selon la plainte, un groupe d'assaillants armés s'est rendu au domicile de Drake dans le quartier aisé de Bridle Path au milieu de la nuit et quelqu'un a crié un juron avant qu'au moins une personne n'ouvre le feu.
Le document allègue qu'une balle a touché la porte d'entrée et qu'une autre a touché un agent de sécurité qui est également l'ami de Drake, laissant le rappeur et ses amis se démener pour maintenir l'homme en vie pendant la demi-heure où ils ont attendu une ambulance.
La poursuite évoque que le groupe a appliqué une pression sur la blessure avec des serviettes et qu'il y avait «du sang partout».
À l'époque, la police a donné peu de détails sur l'incident et n'a pas pu confirmer dans un premier temps si Drake se trouvait chez lui au moment de la fusillade.
La plainte détaille également un autre incident au cours duquel quelqu'un aurait tenté de pénétrer par effraction dans sa maison le 8 mai. Et elle mentionne un troisième incident présumé survenu le 9 mai.
Lors du premier incident, un homme aurait creusé à mains nues un trou sous la clôture de sécurité entourant la maison et aurait réussi à «se faufiler» sur la propriété, selon la poursuite.
Les agents de sécurité l'ont attrapé avant qu'il ne cause du tort, mais l'homme aurait crié «des insultes racistes et des menaces contre Drake» avant d'être escorté hors de la propriété, indique le document.
Les incidents se sont produits dans le contexte d'une querelle entre Drake et son rival Lamar, au cours de laquelle les deux artistes ont échangé de plus en plus d'attaques personnelles et d'allégations sans fondement.
La poursuite allègue que les actions d'UMG dans la publication et la promotion de «Not Like Us» — qui, selon elle, comprend de fausses allégations de pédophilie et des appels à de «violentes représailles» contre Drake — ont conduit aux incidents survenus à son domicile et ont porté atteinte à sa réputation et à la valeur de sa marque avant la renégociation de son contrat avec la société cette année.
La plainte allègue également qu'UMG, la maison de disques mère de Drake et Lamar, a choisi les profits au détriment de la sécurité de ses artistes. Lamar n'est pas nommé dans la plainte.
«Le procès ne concerne pas l'artiste qui a créé ‘‘Not Like Us’’, peut-on lire dans la plainte, faisant référence à Lamar. Il s'agit plutôt entièrement d'UMG, la société de musique qui a décidé de publier, de promouvoir, d'exploiter et de monétiser des allégations dont elle savait qu'elles étaient non seulement fausses, mais dangereuses.»
Aucune de ces allégations n’a été examinée par un tribunal et aucune défense n’a encore été déposée.
UMG a nié ces allégations dans un communiqué publié mercredi après-midi.
«Non seulement ces allégations sont fausses, mais l’idée que nous cherchions à nuire à la réputation d’un artiste — et encore moins de Drake — est illogique», a déclaré la société.
«Nous avons investi massivement dans sa musique et nos employés du monde entier ont travaillé sans relâche pendant de nombreuses années pour l’aider à atteindre un succès commercial et financier personnel historique», a-t-elle ajouté.
— Avec des informations de l'Associated Press
La Presse Canadienne