La pandémie n'a pas eu d'impacts sur les dépistages tardifs du cancer


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Par La Presse Canadienne, 2024
En 2020, de nombreux Américains ont été contraints à reporter leurs dépistages du cancer (coloscopies, mammographies et scintigraphies pulmonaires) de plusieurs mois, la COVID-19 ayant submergé médecins et hôpitaux.
Ce retard de dépistage n'a cependant pas eu d'impact majeur sur les statistiques du cancer, du moins pas encore observable par les experts qui suivent ces données.
Les taux de mortalité par cancer continuent de baisser, et il n'y a pas de changement majeur dans les diagnostics tardifs, selon un nouveau rapport publié lundi dans la revue Cancer.
Il s'agit de l'analyse la plus complète à ce jour de l'impact de la pandémie sur les données américaines relatives au cancer.
En 2020, au début de la pandémie, une plus grande proportion de cancers aux États-Unis étaient détectés à des stades avancés, plus difficiles à traiter.
Mais dès 2021, ces diagnostics inquiétants sont revenus aux niveaux prépandémiques pour la plupart des types de cancer.
«C'est très rassurant», a déclaré Recinda Sherman, auteure principale de l'étude et membre de l'Association nord-américaine des registres centraux du cancer. «Jusqu'à présent, nous n'avons pas constaté d'excès de diagnostics à un stade avancé», ce qui rend peu probable une hausse des taux de mortalité par cancer liée à la pandémie.
De même, le nombre de nouveaux cas de cancer a diminué en 2020, avant de retrouver son niveau d'avant la pandémie en 2021. L'ampleur de la baisse des nouveaux cancers diagnostiqués en 2020 était similaire d'un État à l'autre, malgré des variations dans les restrictions liées à la COVID-19. Les chercheurs soulignent que le comportement humain et les politiques hospitalières locales ont joué un rôle plus important que les restrictions politiques au niveau des États.
Les diagnostics à un stade avancé de cancer du col de l'utérus et de cancer de la prostate ont augmenté en 2021, mais les variations n'ont pas été importantes. L'analyse des données ne porte que sur l'année 2021 ; elle n'est donc pas exhaustive.
«Nous n'avons constaté aucune variation notable, a indiqué Mme Sherman. Il est donc très peu probable que des personnes atteintes d'une maladie agressive n'aient pas été diagnostiquées pendant cette période.» Le rapport a été produit par l’Association nord-américaine des registres centraux du cancer, le National Cancer Institute, les Centers for Disease Control and Prevention et l’American Cancer Society.
Carla K. Johnson, The Associated Press