La mairesse de Toronto se dit «troublée» par l'attaque dans un bar

TORONTO — La mairesse de Toronto, Olivia Chow, se dit «profondément troublée» par une attaque à main armée qui a blessé vendredi soir 12 personnes dans un bar de l'est de la Ville-Reine.

Mme Chow a indiqué que parmi les blessés, six souffraient de blessures graves causées par des projectiles. Elle travaillait à l'Hôtel de Ville lorsqu'elle a appris la nouvelle. Elle est en communication avec le Service de police de Toronto qui la renseigne constamment, a-t-elle indiqué.

«C'est troublant à cause de l'ampleur de l'attaque et du nombre de personnes blessées. Je ne veux pas spéculer sur les raisons et les moyens utilisés», a déclaré la mairesse aux journalistes.

Le superintendant Paul MacItyre, de l'unité contre le crime organisé, a déclaré vendredi soir que trois hommes masqués, dont l'un armé d'un fusil d'assaut et les deux autres d'armes de poing, avaient fait irruption dans le bar et ouvert le feu sans discrimination sur la foule.

Les motifs des agresseurs étaient nébuleux. La police tentait de découvrir des indices pouvant l'amener sur des pistes. Elle est notamment à la recherche du véhicule utilisé par les agresseurs.

«Je peux vous l'affirmer: c'est un acte impudent et irresponsable qui a frappé notre collectivité et notre ville», a lancé le superintendant MacItyre.

Il a décrit la scène du crime comme étant «angoissante».

«Les gars ont regardé la foule et ont ouvert le feu. C'était horrible», a-t-il dit après avoir regardé les images des caméras de surveillance.

Des clients mangeaient et buvaient à leur table, certains se tenaient au bar lorsqu'ils ont tenté de se cacher pour échapper aux balles. D'autres se sont enfuis vers le sous-sol.

«Les verres sont encore sur les tables. La bouffe est encore sur les tables. Des souliers, des sacs à main traînent ici et là. Les murs ont subi des dégâts. Les glaces ont éclaté. Il y a du sang partout au sol. C'est une scène atroce», a ajouté le surintendant MacItyre.

Samedi matin, des rubans de la police délimitaient la scène. Quelques véhicules gardaient l'endroit. On ne voyait personne autour.

David Friend, La Presse Canadienne