La C.B. tente de trouver d'autres marchés pour ses minéraux essentiels et son énergie

NORTH VANCOUVER — Le premier ministre de la Colombie-Britannique a déclaré lundi que les grandes entreprises de la province réorientaient actuellement les minéraux essentiels et les produits énergétiques vers des marchés situés ailleurs qu'aux États-Unis.

Alors que la réalité des tarifs douaniers du président américain Donald Trump devenait de plus en plus imminente, lundi, David Eby a indiqué qu'il avait parlé avec les dirigeants des principales sociétés minières et de raffinage de la Colombie-Britannique. Ces dirigeants auraient assuré le premier ministre qu'ils repensaient leurs activités afin de réorienter vers d'autres marchés des produits comme l'aluminium et le cuivre.

M. Eby a déclaré en conférence de presse qu'une «réorganisation historique» des modèles commerciaux mondiaux est en cours et que la Colombie-Britannique ne serait pas laissée de côté dans ce remaniement.

Le premier ministre a même estimé que ce changement offrait à la province l'occasion de «nouer des alliances et des partenariats» avec d'autres pays ou régions que le président Trump cible ou menace avec des tarifs élevés, notamment le Mexique, l'Union européenne et le Royaume-Uni.

M. Eby ajoute que des directives ont déjà été lancées au sein de son gouvernement et des sociétés d'État en Colombie-Britannique pour éviter de conclure des contrats avec des entreprises américaines dans le cadre du processus d'approvisionnement pour des projets majeurs.

Selon le premier ministre, il ne fait aucun doute que les Canadiens et les Américains se porteraient mieux si M. Trump renonçait aux tarifs de 25 % sur les importations. Mais en attendant, la Colombie-Britannique renforcera son économie et réduira son exposition aux États-Unis, a-t-il dit.

«Nous allons nous assurer d'avoir d'autres relations solides, des relations commerciales, afin que nos familles soient en sécurité. Nous transformons notre économie pour assurer notre indépendance et notre souveraineté en tant que province et en tant que pays.»

M. Eby a eu ces commentaires peu de temps avant que le premier ministre Justin Trudeau ne s'entretienne une deuxième fois lundi avec M. Trump.

La Presse Canadienne