«L'épée reste au-dessus de nos têtes», dit Legault
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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — Malgré la trêve d'un mois accordée lundi soir par le président Donald Trump dans la guerre commerciale avec le Canada, le premier ministre François Legault déplore l'incertitude qui persiste et veut accélérer les investissements ainsi que la diversification des exportations.
En mêlée de presse, M. Legault a ainsi laissé entendre qu'il veut réduire la dépendance du Québec envers le marché américain.
Il estime que le report annoncé par M. Trump est une bonne nouvelle, mais selon lui, l'épée de Damoclès reste au-dessus de nos têtes et ce n'est pas bon pour l'économie.
Le revirement de M. Trump lui enlève de la crédibilité, mais il n'y a rien de gagné à long terme, à ses yeux.
M. Legault a reconnu que ce ne sera pas une tâche facile de réduire la dépendance du Québec envers les États-Unis.
Il a fait savoir que son gouvernement allait bonifier les programmes de diversification des marchés et de hausse de la productivité des entreprises, parce que selon lui, il y a un problème de productivité et le Québec est donc vulnérable.
M. Legault a aussi indiqué que Hydro-Québec allait accélérer son programme d'investissements et que le gouvernement allait aussi ouvrir les vannes en matière d'infrastructures.
En outre, il mise également sur la réduction des barrières interprovinciales qui nuisent au commerce intérieur au Canada.
Enfin, il a précisé que les produits américains qui devaient être retirés des tablettes de la SAQ à titre de mesures de rétorsion seront replacées sur les tablettes.
Rappelons que l'administration Trump devait frapper à compter de mardi tous les produits canadiens de droits de douane de 25 %, à l'exception de l'énergie, taxée à 10 %, à titre de représailles contre l'immigration illégale et l'importation de drogues telles que le fentanyl en provenance du Canada.
Mais finalement, le président a décidé de repousser sa menace dans un mois
En riposte, Ottawa devait imposer des droits de douane de 25 % sur 30 milliards $ de produits en provenance des États-Unis.
Patrice Bergeron, La Presse Canadienne