L'avocat du gouvernement fédéral discrédite la thèse d'Abousfian Abdelrazik

OTTAWA — Un avocat du gouvernement fédéral nie toute responsabilité d'Ottawa dans la détention d'Abousfian Abdelrazik au Soudan, affirmant que sa poursuite contre le Canada repose sur une thèse échafaudée à partir de petits bouts de preuves.

Au cours de ses plaidoiries finales devant la Cour fédérale, Me Andrew Gibbs a soutenu jeudi que les spéculations et les insinuations ne suffisent pas à établir la responsabilité du gouvernement fédéral dans l'emprisonnement d'Abousfian Abdelrazik à l'étranger.

M. Abdelrazik, né au Soudan, s'était installé à Montréal en tant que réfugié et il est devenu citoyen canadien dans les années 1990.

Lors d'une visite dans son pays natal en 2003 pour rendre visite à sa mère malade, il a été arrêté, emprisonné et interrogé sur ses liens présumés avec des intégristes.

Abousfian Abdelrazik, qui nie toute implication dans le terrorisme, affirme avoir été torturé par les autorités soudanaises pendant deux périodes de détention.

Il poursuit le gouvernement canadien, affirmant que des responsables ont participé à son emprisonnement arbitraire, ont encouragé sa détention et ont activement entravé son rapatriement au Canada pendant plusieurs années.

Jim Bronskill, La Presse Canadienne