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Jour de vote au Canada après une campagne électorale dominée par Donald Trump

durée 04h30
28 avril 2025
La Presse Canadienne, 2024
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4 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Après 36 jours de campagne électorale marquée par une guerre commerciale initiée par le président des États-Unis, c'est maintenant au tour des Canadiens de se prononcer sur la nouvelle composition du Parlement fédéral.

Les électeurs de partout au pays sont appelés aux urnes lundi. Les bureaux de vote sont ouverts durant 12 heures, mais les heures d'ouverture varient selon les fuseaux horaires.

En Ontario et au Québec, il est principalement possible d'exercer son droit de vote entre 9h30 et 21h30, tandis que dans les provinces de l'Atlantique, l'horaire sera de 8h30 à 20h30. Dans l'Ouest du pays, ce sera généralement de 7h30 à 19h30 ou de 7h à 19h, selon les régions.

Élections Canada explique que «le jour de l'élection générale, les heures de vote sont décalées afin que la majorité des résultats soient connus à peu près en même temps partout au pays».

Pour voter, les électeurs doivent avoir en main une pièce d'identité avec photo, nom et adresse actuelle, comme un permis de conduire. Si l'électeur n'a pas ce type de document, il aura besoin de «deux pièces d'identité, par exemple, une carte d'assurance maladie, une carte de crédit ou son compte bancaire, voire même sa carte d'information de l'électeur», explique une porte-parole d'Élections Canada, Nathalie de Montigny, en entrevue.

Il est d'ailleurs suggéré à tous d'apporter sa carte d'information de l'électeur reçue par la poste afin d'accélérer le processus de vote. Il est également toujours possible de s'inscrire à la liste électorale en personne au bureau de vote.

Mme de Montigny indique que des files d'attente pourraient se former aux heures les plus achalandées, traditionnellement à l'ouverture des bureaux et après 16h.

«Ce qu'on peut vous assurer, c'est que tous les électeurs qui vont être en ligne à la fermeture des bureaux de vote vont pouvoir voter, quelle que soit la longueur de la file», affirme-t-elle, suggérant aux gens qui peuvent le faire de se présenter en dehors des périodes de pointe.

Selon la loi, les employeurs doivent accorder à leurs employés le temps nécessaire pour aller voter le jour de l'élection, si ces derniers ne disposent pas de trois heures consécutives pour exercer leur devoir de citoyen en raison de leurs heures de travail.

Plus de 250 000 travailleurs électoraux seront en poste lundi. Pour cette journée, Élections Canada devient le plus important employeur au pays, précise Mme de Montigny.

Vote par anticipation en hausse

Il y a plus de 7,3 millions de personnes qui ont déjà exprimé leur choix lors des jours de vote par anticipation, soit une hausse de 25 % par rapport à l'élection générale de 2021, où 5,8 millions d'électeurs avaient voté de cette façon.

Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, a fait partie de ceux qui se sont rendus aux urnes lors du congé pascal dans sa circonscription de Burnaby Central, en Colombie-Britannique.

En date de mercredi dernier, près d'un million d'électeurs avaient aussi voté par bulletin spécial, soit entre autres par la poste ou dans les bureaux d'Élections Canada, mentionne Mme de Montigny.

Un total de 343 personnes doivent être élues pour les quatre prochaines années. Ce sont cinq circonscriptions additionnelles depuis la dernière élection générale de 2021 à la suite du redécoupage de la carte électorale.

Au moment de la dissolution de la Chambre des communes, le Parti libéral comptait 152 députés, tandis que l'opposition officielle formée par le Parti conservateur avait 120 sièges, le Bloc québécois, 33 sièges, le NPD, 24 sièges, et le Parti vert, deux sièges. On comptait trois députés indépendants et quatre sièges vacants.

Les thèmes de la campagne

Les premières semaines de la campagne ont été principalement dominées par les droits de douane du président américain Donald Trump et sur la manière d'y faire face.

À trois reprises, le chef libéral Mark Carney a suspendu sa tournée électorale pour reprendre ses habits de premier ministre et préparer la riposte canadienne.

Sa dernière pause en liste n'a pas manqué d'attirer les critiques de ses adversaires. Le chef bloquiste, Yves-François Blanchet, l'a notamment accusé d'instrumentaliser la crise commerciale avec les États-Unis.

La construction de logements ainsi que loi et l'ordre ont aussi été des thèmes récurrents chez plusieurs des chefs fédéraux. Le conservateur Pierre Poilievre a, par exemple, fait plusieurs promesses pour serrer la vis aux criminels récédivistes.

Le NPD a fait de la santé l'un de ses enjeux de prédilection au cours de sa campagne, suggérant notamment d'élargir l'assurance médicaments. Chez le Bloc québécois, la défense des intérêts du Québec dans d'éventuelles négociations avec les Américains s'est inscrite comme l'un des dossiers phares de son marathon électoral.

Du côté du Parti libéral du Canada, M. Carney a brandi régulièrement l'argument de la menace que laisse planer le président américain sur l’économie et la souveraineté canadienne pour se présenter comme le mieux placé pour agir en temps de crise face à l'administration Trump.

La plupart des partis ont également tour à tour promis des allégements fiscaux à différents niveaux.

Le taux de participation à l'élection générale de 2021 a été de 62,6 % avec 17,2 millions de votes exprimés sur 27,5 millions d'électeurs inscrits.

Frédéric Lacroix-Couture, La Presse Canadienne