Houston recule sur le projet de loi qui aurait permis de congédier la VG sans motif
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Par La Presse Canadienne, 2024
HALIFAX — Le premier ministre de la Nouvelle-Écosse retire les amendements à un projet de loi controversé qui aurait permis à son gouvernement de congédier sans motif la personne à la tête du Bureau du vérificateur général.
Tim Houston a expliqué dans un communiqué lundi qu'il avait réalisé que ces amendements «ne remplissaient plus le rôle qu'ils devaient jouer».
Le projet de loi déposé mardi dernier aurait permis de révoquer la personne qui dirige le Bureau du vérificateur général si les deux tiers de l'Assemblée législative étaient d'accord, sans autre motif. Les progressistes-conservateurs détiennent actuellement plus des trois quarts des 55 sièges à l'Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse.
Actuellement, un motif valable doit être démontré pour qu'un vérificateur général soit limogé par un vote des deux tiers des députés.
Le projet de loi aurait également permis aux ministres d'opposer leur veto à la publication des rapports du vérificateur général de la province, en invoquant l'«intérêt public».
Dans une déclaration envoyée par courriel, M. Houston explique qu'il a pris cette décision après des discussions avec l'actuelle vérificatrice générale, Kim Adair, et son équipe. Il a déclaré qu'il retirait les amendements dès lundi.
M. Houston a ajouté qu'il n'avait «que du respect» pour Mme Adair et qu'il avait hâte de poursuivre leur relation de travail.
La semaine dernière, Mme Adair rappelait que «l'indépendance est la pierre angulaire de la capacité du vérificateur général à faire ce travail».
Elle avait déclaré aux journalistes que les propositions annoncées auraient porté atteinte à «l'indépendance, l'intégrité et l'objectivité» de son bureau. Elle a aussi indiqué que le gouvernement Houston ne l'avait jamais consultée avant le dépôt du projet de loi.
Michael Tutton, La Presse Canadienne